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Il pesait 152 kilos il y a 4 mois, Alexis Montois se lance ce dimanche le marathon 20km Nice-Cannes

Vengeance, renaissance, rédemption… Les mots sont forts, puissants. À l’image de l’aventure que vit Alexis Montois, trentenaire, autrefois obèse mais surtout sportif depuis sa petite enfance.

Pourtant, il y a à peine 4 mois, Alexis Montois pesait 152 kg. Cloué sur son lit d’hôpital, cet employé de la restauration d’entreprises près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, a subi le 5 juillet une opération bariatrique qui consiste à réduire la taille de l’estomac et par conséquent l’appétit.

“J’ai déjà perdu 35kg”

Depuis, Alexis Montois est transfiguré. Les 20 km du marathon de Vannes (29 septembre), la moitié de Saint-Sébastien une semaine plus tard, avant d’aborder ce dimanche les 20 km de Nice-Cannes, son tout premier. Une séquence plus que bénéfique pour ceux qui viennent du nord de la .

« J’ai déjà perdu 35 kg depuis cette opération. Je suis à un bon 118. Les deux premières semaines, c’était assez dur, je ne pouvais pas courir. Mais maintenant, je me sens beaucoup mieux, au niveau de mes articulations, au niveau mental”, confie le nouveau coureur, inscrit en juin au marathon des Alpes-Maritimes.

Car oui, cette envie d’enfiler les baskets et d’avaler le bitume a germé en lui avant son opération gastrique. Quand Alexis Montois décide d’arrêter de fumer.

« Quoi qu’il arrive, les médecins m’ont dit que je devais faire du sport avant mon opération. Ce qui tombe bien, je le faisais déjà depuis mon enfance, même avec mon poids. En juillet 2023, je décide d’arrêter de fumer pour 15 ans, et la course à pied m’a permis de le faire. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de m’opérer et que j’ai changé mon mode de vie.

Alexis Montois débute sa nouvelle vie de coureur le 7 janvier, lors du Prom Classic de Nice. “Je me souviens de la voiture balayeuse à 30 mètres de moi, mais j’ai fini dans les temps, c’est un magnifique souvenir”. Et s’entraîne 4 à 5 fois par semaine, comme propulsé dans une nouvelle dimension dont il a lui-même ouvert les portes.

“Il y a une solidarité qu’on ne voit plus”

La course à pied est devenue un exutoire pour Alexis Montois qui, au lieu de faiblir après avoir perdu sa mère en avril dernier, se relève renforcé par les événements.

« En course, je n’ai pas le droit de me plaindre et encore moins d’abandonner. C’est une motivation supplémentaire. Quand tu as fini, c’est magique.

Plus qu’un sport, le Béarnais d’adoption trouve aussi un refuge, une mentalité intemporelle qu’il puise dans la course à pied. « Il faisait très chaud pendant la demi-finale de Saint-Sébastien et j’étais à court d’eau. En arrivant au mur du kilomètre 16/17, une coureuse m’a donné sa bouteille, alors que l’approvisionnement en eau était encore loin. Ce sont des gestes et une solidarité qu’on ne voit plus en dehors de la course.

Avec son opération, Alexis Montois ne peut consommer que de l’eau, des gels ou des comprimés pendant l’exercice. Une gymnastique qu’il a appris à gérer, et qui ne devrait pas le perturber ce dimanche, alors que le coureur de 30 ans ambitionne avant tout de terminer la course, quelle que soit la météo.

Conférences pour les patients

le Centre Hospitalier de Pau, Alexis Montois donne une conférence par mois aux personnes déjà opérées et à celles sur le point de l’être.

« L’après-opération n’est pas tout à fait rose. Il faut continuer à faire du sport, s’il n’y a pas d’activité ni d’hygiène de vie, ça ne sert à rien.

L’idée de créer une association pour financer les courses traverse aussi l’esprit de celui qui a déjà coché Toulouse, Lourdes et les 10km de la Tour Eiffel dans des courses de fin d’année.

« Je ne cours même pas vraiment pour perdre du poids. C’est un plaisir. Et puis bien sûr, quand je pèserai 90 kg, je pourrai enfin rentrer dans les t-shirts marathon XL (rires) ! Sa famille, dont sa mère, est déjà fière…

 
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