l’essentiel
Sylvie Albouze lance un appel à témoins suite à un accident survenu en mars dernier devant la clinique Toulouse-Lautrec à Albi. Cette ancienne infirmière s’y rendait pour faire une radiographie de l’épaule et a trébuché sur un dispositif anti-voiture placé à l’entrée de l’établissement.
Elle se bat depuis plusieurs mois pour être indemnisée de son préjudice. Sylvie Albouze, 60 ans, a eu un accident le 8 mars à l’entrée de la clinique Toulouse-Lautrec d’Albi, dont elle est ressortie avec les deux poignets fracturés.
Cette ancienne infirmière, aujourd’hui en reconversion, qui vit dans un village du Pays Cordais, s’y est rendue pour faire une radiographie de son épaule. Un simple contrôle suite à une blessure qui lui avait déjà valu une opération à Toulouse et la perte de son ancien emploi.
Le jour de l’accident, elle venait de se garer sur le parking de la clinique des Albigeois et empruntait l’allée centrale qui mène à l’entrée de l’établissement. Une voie piétonne où sont placés des petits blocs de béton pour empêcher les voitures d’y accéder. Son compagnon, explique-t-elle, avait également rendez-vous un peu plus tard pour une radiographie du genou. En marchant, elle crut reconnaître sa voiture qui arrivait. Elle s’arrêta et tourna la tête dans sa direction. “En fait, ce n’était pas lui, j’ai recommencé à marcher.” Mais elle n’a pas vu le dispositif anti-voiture qui se trouvait juste devant elle. « L’obstacle était à mes pieds, je suis tombé par terre. J’ai un peu perdu connaissance et j’ai entendu des gens derrière moi venir à mon secours.
Lorsqu’elle se lève, elle ressent une douleur intense aux extrémités des membres supérieurs. Une première radiographie réalisée sur place au poignet gauche, le plus douloureux, a révélé une double fracture et une entorse. Elle sera opérée à la clinique trois jours plus tard. Pour le poignet droit, il devra attendre trois semaines et une prescription de son médecin avant de réaliser une radiographie qui montre également une fracture.
Procédure amiable
« J’ai eu trois mois et demi d’arrêt maladie. J’étais immobilisée avec deux attelles», raconte Sylvie. « Comme j’étais au chômage, j’ai contacté la CPAM pour obtenir des indemnités journalières. Je n’avais aucune idée de comment c’était arrivé. Ils m’ont dit de signaler un accident causé par un tiers.
Souhaitant obtenir une compensation pour sa perte de revenus, qui n’est couverte ni par son assurance ni par sa mutuelle, elle a dû se retourner contre la clinique, qu’elle considère comme responsable de l’accident. Elle dénonce le dispositif anti-voiture, « deux petits rochers et trois blocs de béton, posés un peu au hasard au milieu de l’allée », qui aurait été modifié par l’établissement quelques semaines après sa chute.
Suite à l’envoi d’un courrier à la direction de la clinique, pour lequel elle « n’a eu aucune réponse », Sylvie a contacté un avocat, Me Bellen-Rotger, qui a lancé une procédure à l’amiable. En vain : l’assureur de l’établissement refuse de prendre en charge les conséquences de sa chute, au motif que la clinique n’est pas responsable. Car l’ancienne infirmière n’apporte pas la preuve qu’elle est tombée sur l’appareil ou que celui-ci a été changé. « Ils pensent que c’est uniquement de ma faute, que j’ai été maladroite », explique-t-elle.
Sylvie lance donc un appel à témoins, pour retrouver les personnes présentes lors de l’accident ou qui auraient pu constater le remplacement du dispositif anti-voiture.
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