Bien connu des supporters de Clermont Foot, Sébastien Mayeux, dont les vidéos sont virales sur TikTok, se trouvait à Valence, en Espagne, avec sa famille, lors des inondations survenues les 29 et 30 octobre.
Ce qui devait être une fête a tourné au cauchemar pour Sébastien Mayeux et sa famille. Ils étaient en vacances à Valence, dans l’est de l’Espagne, frappée par de violentes inondations depuis le début de la semaine, lorsque la pluie a commencé à tomber.
Dans ses vidéos relayées sur les réseaux sociaux, le supporter inconditionnel de Clermont-Foot, « le Monsieur Batteur » des rouges et bleus, a voulu, dans un premier temps, rassurer ses proches et démontrer la solidarité ambiante.
Comment êtes-vous arrivé à Valence ?
Nous étions descendus à Valence pour assister au match entre Valence et le Real Madrid qui était prévu dimanche. J’ai cassé ma tirelire, car c’était à la fois l’anniversaire de mon fils et l’occasion de revoir mon ami Maximiliano Caufriez, ancien joueur de Clermont-Foot signé à Valence. Toutes les conditions étaient réunies pour que la fête soit belle.
Comment avez-vous vécu cette terrible journée d’inondation ?
La femme de Maximiliano nous a emmenés visiter le stade le matin. Tout allait bien. À 13 heures, nous avons mangé dans le quartier commerçant de Bonaire à Valence. Il soufflait, nous voulions manger en terrasse, mais comme il pleuvait, nous sommes montés à l’étage pour manger des tacos. Petit à petit, il a commencé à pleuvoir beaucoup plus fort, mais nous ne nous sommes pas inquiétés. Nous pensions que c’était une petite tempête…
Est-ce sur le chemin du retour que vous avez senti qu’il se passait quelque chose d’inhabituel ?
Nous avons pris la route et il y avait des flaques d’eau partout. Au rond-point, un embouteillage de 9 km a été annoncé. Nous sommes tombés sur une voiture en vrac avec l’airbag déclenché. Alors que nous logions dans un camping en bord de mer, la femme de Maximiliano nous propose de venir chez elle. Nous avons donc bifurqué. Lorsqu’ils arrivèrent chez eux, tous les meubles de jardin avaient disparu. Nous n’avons pas vraiment compris ce qui se passait.
Recevez notre newsletter d’actualité par email et retrouvez les temps forts de l’actualité policière et judiciaire de votre région
Ce n’est finalement qu’en allumant la télévision que vous avez réalisé que vous aviez échappé au pire ?
C’est ça. La terrasse du restaurant où nous déjeunions a disparu sous les eaux seulement une heure après notre visite (vidéo ci-dessus). Nous avons eu beaucoup de chance. Ce n’est que vers 20 heures que tous nos téléphones se sont mis à sonner. Nous avons reçu des messages d’alerte. Nous les recevons chaque jour depuis le drame. Mais il était trop tard. Je ne comprends pas pourquoi ces alertes sont arrivées avec autant de retard et pourquoi toutes les zones commerciales étaient ouvertes si un orage était annoncé…
Les rayons des supermarchés sont presque vides.
Votre vidéo du lendemain sur la plage est devenue virale.
Je retourne au camping qui se trouve près de la mer. Je voulais rassurer mes proches. C’est vrai que l’ambiance était irréelle. Le ciel ne s’est pas levé. Une épaisse pellicule de sable flottait dans l’air avec des vents violents.
Comment se passe la relève aujourd’hui ?
Je suis impressionné par la solidarité du peuple. Les magasins sont vides, mais ils ne sont pas pillés. Les habitants de Valentin achètent pour venir en aide aux sinistrés. Ce vendredi matin, je me suis rendu au stade et la collecte s’organise. 1 500 camions sont prévus pour distribuer de la nourriture.
Inondations meurtrières en Espagne : pourquoi les villes du sud de la France sont également exposées à des risques
Les camions se garent devant le stade de Valence où est organisée la collecte.
Maximiliano Caufriez a rempli des caddies pour aider les gens. Tout le monde se serre les coudes. On ramasse des branches, de la boue, on va chercher des couches, des vêtements. C’est une vraie leçon d’humanisme.
Carole Éon
Related News :