Prime Video sort aujourd’hui « Libre », un film co-écrit et réalisé par Mélanie Laurent, qui se concentre ici sur l’histoire vraie du cambrioleur français Bruno Sulak.
De quoi s’agit-il ?
Inspiré de faits réels, le film nous entraîne dans le sillage tumultueux de Bruno Sulak, véritable Arsène Lupin du XXe siècle. Voleur flamboyant, ami fidèle, icône de la liberté, Bruno Sulak a marqué l’histoire du banditisme avec ses braquages non violents de plusieurs bijouteries.
Alors qu’il est activement recherché par George Moréas, un commissaire de police anticonformiste aussi coriace que perspicace, Sulak parvient à s’évader à plusieurs reprises de prison afin de retrouver Thalie, son amant et complice, devenant ainsi l’ennemi public numéro 1 des années 80.
C’est avec qui ?
On l’a découvert en 2020 dans la très chic série Netflix Emily in Paris où il incarne un chef nouvellement étoilé. Lucas Bravo se glisse dans la peau de Bruno Sulak, un rôle fait sur mesure pour lui puisqu’il était le seul choix de sa réalisatrice, Mélanie Laurent.
Après Le Bal des Folles, l’actrice et réalisatrice collabore à nouveau avec Prime Video sur Libre. A cette occasion, elle met en scène Yvan Attal dans le rôle du flic qui a traqué le braqueur, la prometteuse Léa Luce Busato et Radivoje Bukvic dans celui du fidèle complice de Sulak.
On l’appelait « l’Arsène Lupin des temps modernes »
Il faut avoir grandi dans les années 80 pour connaître Bruno Sulak. Car c’est à cette époque que le jeune trentenaire est impliqué dans une série de braquages et fait la une des médias. Personnage de cinéma comme peu d’autres, il faudra attendre les 40 ans de sa mort et Prime Video pour que son histoire soit adaptée à la télévision.
Co-scénariste et réalisatrice, Mélanie Laurent nous fait découvrir son passionnant parcours dans Libre, disponible aujourd’hui en streaming. Les querelles en coulisses – la famille de Sulak les accuse de lui avoir volé son histoire – ont certainement eu un impact sur l’écriture de ce film dont le titre a été changé de Sulak à Libre.
Car avant d’être un biopic de cet Arsène Lupin des temps modernes, ce film est une ode à un homme empreint de liberté, en marge de la société et doté d’une réelle conscience politique.
Pas un biopic…
Il a été dépeint par la presse et ceux qui l’ont connu comme un homme charmant, qui brisait les cœurs aussi facilement qu’il cambriolait les magasins Mammoth. Lorsque le film s’ouvre sur une scène de braquage, on est charmé par son protagoniste, Lucas Bravo.
Si Libre a ses défauts, on peut dire que la caméra de Mélanie Laurent met particulièrement en valeur son acteur. On n’a d’yeux que pour ceux de l’acteur français de 36 ans et pour sa partenaire à l’écran, la pétillante Léa Luce Busato. Une belle découverte pour ceux qui ne le connaissaient pas. Et le décor de carte postale dans lequel évoluent les protagonistes – la garrigue, le littoral français et ses eaux turquoise… – ajoute un petit charme supplémentaire.
Mais on comprend vite que Libre n’est pas le biopic qu’il croit. Le film de Mélanie Laurent n’explore qu’une petite partie du psychisme du voleur au grand cœur : on ne sait rien de sa jeunesse, de la raison pour laquelle il en veut à la société et de son désir de liberté. Le sujet est rapidement balayé en une ou deux scènes, sans qu’il soit développé plus en profondeur.
Et si Libre n’était finalement pas qu’une comédie romantique entre un outsider et sa copine qui le suit aveuglément, une sorte de Bonnie et Clyde des temps modernes ? La manière dont Mélanie Laurent filme leurs corps et leurs visages nous fait dire oui.
…mais une incrimination cinématographique ?
Mais Libre rappelle cependant la réalité avec cette scène finale, qui voit Bruno Sulak avoir une altercation avec des gardiens à la prison de Fleury Mérogis. Une fin que nous n’évoquerons pas ici mais qui interroge le parti pris de son réalisateur et de son scénariste, ainsi que le message qu’ils ont voulu faire passer.
Présenté comme “inspiré d’événements réels”, le scénario prend tout de même quelques libertés en ne racontant qu’une petite partie de la vie de Bruno Sulak et en faisant de lui un martyr de la liberté, un homme de poésie qui a voulu s’affranchir des lois et qui s’est battu pour les pauvres, à l’image de Robin des Bois. Si l’on n’y voit que l’aspect romantique, Libre est une réussite. Si vous vouliez tout savoir sur ce Français Arsène Lupin, certains podcasts à retrouver en ligne ont mieux fait ce travail de décryptage.
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