La mégapole futuriste d’Arabie Saoudite connue sous le nom de Neom a annoncé dimanche l’ouverture de sa « première vitrine physique » : une île luxueuse de la mer Rouge abritant des restaurants, des hôtels et des postes d’amarrage pour yachts.
L’ouverture de l’île, connue sous le nom de Sindalah, intervient dans un contexte de doutes persistants quant à la viabilité de Neom et avant un important forum d’investisseurs parfois appelé « Davos dans le désert » qui débutera mardi à Riyad.
“Neom s’engage à soutenir la nouvelle ère du tourisme de luxe du Royaume, avec l’ouverture de Sindalah”, a déclaré le directeur général Nadhmi al-Nasr dans un communiqué.
« La destination inaugurale de Neom offre aux visiteurs un « premier aperçu » de ce que l’avenir réserve à notre vaste portefeuille de destinations et de développements. Sindalah s’étend « sur 840 000 mètres carrés » et devrait recevoir « jusqu’à 2 400 invités par jour d’ici 2028 », indique le communiqué.
Neom est surtout connu pour The Line, deux gratte-ciels de 170 kilomètres de long recouverts de miroirs et destinés à s’étendre vers l’intérieur des terres à partir de la côte.
En dévoilant The Line en 2022, le prince héritier Mohammed ben Salmane a déclaré que sa population dépasserait le million d’ici 2030 avant de grimper à neuf millions d’ici 2045.
Cependant, Bloomberg a rapporté plus tôt cette année que, selon les projections révisées, seulement 300 000 personnes vivraient à The Line d’ici la fin de la décennie, et que seulement 2,4 kilomètres du projet seraient achevés d’ici là.
Les travaux sur Neom progressent parallèlement à d’autres grands projets de développement lancés dans le cadre de la Vision 2030, la tentative du prince Mohammed visant à positionner le plus grand exportateur mondial de brut pour un éventuel avenir post-pétrolier.
L’année dernière, le royaume du Golfe est devenu le seul candidat à l’organisation de la Coupe du Monde de football de 2034, ce qui signifie qu’il dispose désormais d’une décennie pour construire les stades nécessaires et augmenter sa capacité d’hébergement et de transport.
En décembre, le ministre saoudien des Finances Mohammed al-Jadaan a déclaré que les responsables avaient décidé de repousser le calendrier de certains grands projets au-delà de 2030, sans préciser lesquels.
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