Le souverain britannique a participé à une cérémonie rituelle à Apia, capitale des Samoa. Il a dégusté une demi-noix de coco remplie de kava, une ancienne boisson du Pacifique Sud.
Le roi Charles III a participé jeudi à une dégustation de kava, boisson ancestrale et partie intégrante de la culture du Pacifique Sud, dans la capitale des Samoa, où se tient un sommet du Commonwealth.
Le monarque de 75 ans et la reine Camilla sont arrivés mercredi aux Samoa après une visite de six jours en Australie, interrompue en raison du diagnostic de son cancer il y a huit mois.
Le lendemain de son arrivée, Charles a participé à une cérémonie rituelle à Apia, capitale des Samoa, où il a dégusté une demi-noix de coco remplie de kava, une boisson ancestrale aux effets anxiolytiques appelée localement « ava ».
Bientôt un grand chef
Pour être consommée, la racine de kava est réduite en poudre et mélangée à de l’eau avant d’être filtrée. Cette boisson fait partie intégrante des traditions du Pacifique.
« Que Dieu bénisse cet ava », dit le souverain, vêtu d’un costume crème, avant de porter le breuvage à ses lèvres.
Charles doit se rendre plus tard jeudi au village de Moata’a, où il sera nommé « Tui Taumeasina », titre de grand chef. “Nous sommes honorés qu’il ait choisi d’être reçu dans notre village”, a déclaré à l’AFP Lenatai Victor Tamapua, un chef local.
Première fois aux Samoa
Les Samoa préparent depuis des mois l’arrivée de Charles, qui y effectue sa toute première visite.
C’est également la première fois qu’un sommet du Commonwealth, composé à l’origine d’anciennes colonies britanniques puis élargies, se tient sur une île du Pacifique.
Les dirigeants présents doivent adopter une déclaration dédiée à la préservation des océans lors de la réunion, qui se déroule jusqu’à samedi.
L’héritage de l’Empire
Mais le sommet s’annonce aussi comme une nouvelle occasion d’évoquer l’héritage de l’Empire britannique, notamment lorsque les dirigeants présents devront élire un nouveau secrétaire général qui devrait venir du continent africain.
Les trois candidats pour remplacer la Britannique Patricia Scotland, en poste depuis 2016, ont tous réclamé publiquement le paiement de réparations pour le rôle de l’Empire britannique dans l’esclavage et le colonialisme.
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