« Pas forcément très beau à voir mais… » La victoire d’un certain style et d’une confiance bien retrouvée

L’enchaînement de deux défaites consécutives, contre l’UBB puis Castres, semble bel et bien évacuée dans les rangs toulousains. Samedi, le Stade a confirmé avoir repris son rythme en glanant un précieux succès au Hameau (22-14), six jours après avoir remis les pendules à l’heure une première fois à Ernest-Wallon contre Clermont (48-14).

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Ce succès en Béarn, le premier depuis quatre ans pour la bande Marchand, ne restera pas dans les annales du jeu. Mais comme l’a souligné Paul Costes, à la fin de la rencontre au micro de Canal+, il faut savoir passer par là “de temps en temps pour gagner les matches”. “Nous nous excusons auprès de tout le monde” a même indiqué le centre, concernant la manière.

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Un acte de contrition un peu exagéré qui traduit néanmoins une forme de satisfaction d’avoir décroché un troisième succès (en quatre déplacements cette saison), ce qui en fait un véritable match difficile. Au sens noble du terme. « On a l’habitude de se voir à l’aise offensivement, en faisant bouger le ballon, mais ce soir (samedi), c’était un match beaucoup plus dur, constate Alexandre Roumat. Nous avons su exploiter les contre-attaques sur les revirements. Mais là encore, ce besoin de précision : « ce n’était pas forcément très beau à voir mais ça fait quatre points ». Et comme les gagnants l’ont toujours fait, peu de gens y trouveront à redire.

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« Intensité sur 80 minutes »

Pour construire cette victoire, « là où il a fallu trébucher dans les rucks », raconte Matthis Lebel, le Stade s’est appuyé sur sa meute d’attaquants, avec une conquête à la hauteur de l’opposition proposée par les Palois. La maîtrise toulousaine s’est particulièrement manifestée en seconde période, Pau ne parvenant à déséquilibrer la structure haut-garonnaise qu’au prix d’une très belle action collective alors que la décision était déjà prise.

A ce propos, le revers d’il y a quinze jours a permis aux Stadistes de rester sur leurs gardes jusqu’au bout. « La première mi-temps contre le CO avait été très bonne, et là c’était un peu pareil (contre Pau, NDLR), explique Laurent Thuéry, le patron de la défense toulousaine. A la mi-temps, le discours était relativement simple comparé à ce qui s’est passé dans le Tarn. Il a fallu maintenir cette intensité sur 80 minutes, notamment devant. Contrat rempli, avec, en prime, l’étincelle Antoine Dupont, avec sa chistera pour l’essai de Guillaume Cramont. Il restait donc encore de la beauté au pied des Pyrénées.

Ce résultat probant, en termes de maîtrise, démontre, estime Alexandre Roumat, « la capacité de cette équipe à se remettre rapidement en question ». De quoi envisager sereinement la venue de Toulon ce dimanche au Stadium.