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“Tom Wesselmann est comme une araignée au milieu de sa toile, au centre d’un réseau qui relie différents artistes”

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« Great American Nude 54 » de Tom Wesselmann présenté dans le cadre de l’exposition « Pop Forever Tom Wesselmann &… » à la Fondation Louis Vuitton avant ouverture au public le 10 octobre 2024. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP

L’historien de l’art autrichien Dieter Buchhart et sa collègue Anna Karina Hofbauer travaillent ensemble depuis plusieurs années. Spécialistes notamment de l’art américain, ils ont été, entre autres, les commissaires de l’exposition consacrée à Jean-Michel Basquiat en 2018 puis de celle montrant la relation de l’artiste avec Andy Warhol, en 2023, toutes deux à la Fondation Louis Vuitton. Ils se sont vu confier le commissariat de l’exposition « Pop Forever, Tom Wesselmann &… » qui ouvre ses portes le 17 octobre.

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En travaillant sur cette exposition à la Fondation Louis Vuitton, qu’avez-vous découvert de nouveau sur le pop art en général et sur le travail de Tom Wesselmann en particulier ?

Dieter Buchhart : Nous travaillons sur ce projet depuis huit ans. Cela nous a permis, au-delà de l’œuvre de Wesselmann, d’élargir le spectre, bien sûr aux ténors du pop art, comme Robert Rauschenberg, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, James Rosenquist ou Andy Warhol, mais aussi à d’autres artistes moins connus, et notamment des femmes. . Les Américaines Rosalyn Drexler, Jann Haworth, Marisol et Marjorie Strider, la Japonaise Yayoi Kusama, la Belge Evelyne Axell, l’Autrichienne Kiki Kogelnik… En étudiant en profondeur la vie et l’œuvre de Wesselmann, décédé en 2004, on a découvert qu’« au-delà de son Dans son travail, il est comme une araignée au milieu de sa toile, au centre d’un réseau qui relie différents artistes.

On a aussi découvert, chez des artistes parfois très jeunes, un immense respect pour Wesselmann. On ne parle pas de Lichtenstein, ni de Warhol, mais de lui, oui. Et surtout ses dernières découvertes, comme les dessins découpés dans l’acier (dessins de coupe d’acier) grâce au laser, une technologie nouvelle à l’époque. Les lignes sont autonomes, vous pouvez les prendre dans un sac puis reconstituer le dessin en les installant sur un mur blanc, ce que nous avons fait ici. Pour eux, c’est aussi important que la découverte plus récente de l’impression 3D : on part d’un tout petit dessin, un croquis, et on peut l’agrandir à l’échelle murale.

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Anna Karina Hofbauer : Le principe de la découpe laser qu’il va utiliser pour ses aciers n’est pas nouveau pour lui. Très tôt, il préfère les panneaux à la toile car il pouvait en découper la forme, ils sont toile façonnée. Les parties « manquantes » sont aussi importantes que les parties peintes : pour reconstituer l’image, il faut faire appel à son imagination.

Quel regard portez-vous sur le mouvement pop art ?

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