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Les populations du Fouladou donnent leur avis…

Suite à la présentation du projet, les scandales de l’ONAS et de l’ASER, les inondations, la cherté de la vie et l’appel à contributions du Premier ministre pour financer sa campagne, nous avons donné la parole aux populations de Kolda. En ce sens, ils ont exprimé leur point de vue sur la situation actuelle du pays après sept mois de nouveau régime.

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Boubacar Diao, étudiant, se dit rester pour l’instant insatisfait des décisions du nouveau régime. « Nous sommes restés des mois sans connexion ni bourse. Avec le projet présenté récemment, le nouveau régime affirme s’appuyer sur l’éducation pour développer le pays avec la formation de 700 000 jeunes. Mais s’ils commencent déjà à nous traiter ainsi, je crains pour la réalisation de leur projet. » Dans la foulée, précise-t-il « au lieu d’appeler aux contributions pour sa campagne électorale, le Premier ministre Ousmane Sonko devrait se pencher sur les problèmes des Sénégalais. Mieux encore, le gouvernement devrait nous éclairer sur les scandales de l’ONAS et de l’ASER avant d’agir. En ce sens, je me demande comment un État en ruine pourrait recruter des chargés de mission en ignorant des priorités comme l’emploi des jeunes. Par ailleurs, il devra faire de même pour les victimes des inondations dans l’est du pays, notamment à Bakel, Kidira, Diawara entre autres. Actuellement, les populations souffrent du coût élevé des produits de première nécessité… »

Un voyage au marché américain nous permettra de rencontrer Fatoumata S, responsable de la table de légumes, foulard multicolore autour du cou. Ce dernier avance : « les premiers mois de ce régime ont été très durs pour nous car nous avons constaté une baisse du pouvoir d’achat des clients. De plus, il est difficile de vendre nos produits et cela nous crée d’énormes pertes. Et si cela continue ainsi, nous allons droit à la faillite. En plus, mon mari qui travaille dans le bâtiment ne travaille presque plus. C’est une situation difficile que nous vivons actuellement. »

Pourtant, Aliou B, enseignant de formation, la quarantaine, estime qu’il faut de la patience. A ce titre, affirme-t-il, « il faut être patient en leur laissant le temps de mettre en œuvre leur projet. D’ailleurs, ce gouvernement qui n’a même pas un an mérite d’être écouté et soutenu. Et je suis convaincu qu’il réussira dans sa mission et que les critiques ne l’affecteront pas. » Dans ce sens, souligne-t-il : « ce sont les opposants qui crient au scandale qui, à mon avis, n’est que le fruit de leur imagination. C’est pourquoi nous répondrons à l’appel du PM en apportant notre participation. »

La première moitié du nouveau régime semble refléter l’image du pays avec ses nombreuses lacunes. Il s’agit de la situation de l’ONAS et de l’ASER dans laquelle certains incriminent des dignitaires du régime ayant empoché des pots-de-vin. Dans ce sens, Amadou Diallo, un jeune chômeur, déplore cette situation arrivée si tôt car il avait beaucoup d’espoir dans ce régime.

« Je suis déçu de ce que je vois et entends car je ne m’attendais pas à cela. Aujourd’hui, je ne comprends pas du tout le nouveau régime avec toutes ses promesses non tenues. Et ce sont d’autres choses qui nous sont proposées qui sont différentes du projet que nous avions défendu. En plus, j’ai l’impression que nous sommes ignorés maintenant. Et la présentation du projet est la cerise sur le gâteau alors où sont le livre de projet et de solution. C’est comme une arnaque pour moi… » Dans la foulée, précise-t-il : « maintenant on nous demande de contribuer à la campagne alors que les scandales ne sont pas élucidés… »

 
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