Paul Varry, 27 ans, est décédé ce mardi soir, percuté par un automobiliste dans un SUV dans le 8e arrondissement de Paris. Le jeune homme avait fait du développement du vélo en ville l’un de ses engagements.
Il s’appelait Paul Varry, il avait 27 ans et était un cycliste engagé. Le jeune homme a été renversé par un conducteur de SUV après une altercation, ce mardi 15 octobre, dans le 8e arrondissement de Paris.
L’automobiliste de 52 ans, soupçonné de l’avoir renversé volontairement, a été interpellé et sa garde à vue a été prolongée de 24 heures. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour meurtre.
« C’était une personne douce, sensible, toujours là pour les autres. Il [l’automobiliste] a pris la vie d’un jeune homme plein d’ambitions, qui partait étudier aux Etats-Unis, qui venait d’acheter un appartement à Paris”, décrit Antoine, son frère, à RMC.
Le développement du vélo, « un engagement de toute une vie »
« C’est contre quoi il luttait qui l’a tué », déplore le Parisien Matthieu Bony, qui l’a rencontré lors des dernières élections municipales à Saint-Ouen. En effet, au-delà de la vie banale d’étudiant, Paul avait fait de la place du vélo dans la ville un véritable combat politique depuis plusieurs années. Il s’est engagé sur la liste citoyenne « Nous Saint-Ouen », où il résidait.
La Ville de Saint-Ouen a également tenu à le rappeler, dans un communiqué publié ce jeudi sur le réseau social des piétons et cyclistes de Saint-Ouen qui a largement inspiré l’action publique dans le déploiement des mobilités douces à l’échelle de la ville. , a détaillé la municipalité.
« J’ai tout de suite compris que c’était une personne très carrée, très compétente sur le sujet. Il n’avait que 23 ans, mais il était très précis, et avait des connaissances importantes sur le sujet”, ajoute Matthieu Bony à nos confrères.
« Très investi pour rendre cette ville plus cyclable »
Parallèlement, il rejoint la communauté cycliste à l’Atelier solidaire de Saint-Ouen et à Paris en selle. Il devient même représentant à Saint-Ouen et Saint-Denis.
« Il est un membre actif de notre association. Il est important de parler de lui. Il a été très impliqué pour rendre cette ville plus cyclable. Il allait aux réunions publiques sur des sujets comme l’aménagement de la Place de la Concorde, sur tous les projets dans le Marais, c’était quelqu’un de très investi, très calme et très souriant”, insiste Marion Soulet, porte-parole de l’association Paris en selle. , au micro de BFM TV.
« Nous sommes dévastés par sa mort », résume sobrement l’association sur ses réseaux sociaux. Paris en Selle a également organisé mercredi soir un rassemblement en sa mémoire, devant l’église de la Madeleine.
« Il y a ceux qui s’investissent vraiment, qui prennent leur travail et leur temps personnel pour faire avancer une cause. Paul faisait partie de ces personnes», raconte Pierre Danzas, président de l’association Paris en selle au Parisien.
Tous ces acteurs réclament des mesures supplémentaires pour protéger les cyclistes en ville. Sur les six premiers mois de 2024, 10 cyclistes ou utilisateurs de trottinettes électriques ont été tués sur les routes d’Île-de-France.
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