A un mois et demi avant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, le 7 décembre, la mairie de Paris a fait le point, mardi 15 octobre, sur le projet de réaménagement des abords. Les permis d’urbanisme et de construction qui permettront de démarrer les travaux seront déposés dans les prochains jours.
Les travaux de la place et la transformation du parking du sous-sol en centre d’accueil sont programmés sur deux ans à compter de fin 2025. Ces travaux seront réalisés en dehors du chantier de la cathédrale (échafaudages, Algeco…) qui se poursuivra entre 2025 et 2028. La rénovation du square Jean XXIII et de la promenade Maurice Carême, entre la cathédrale et la Seine, aura lieu une fois le chantier définitivement libéré, entre 2028 et 2030.
Un projet à 50 millions d’euros
Avec ce projet financé à hauteur de 50 millions d’euros par la Ville de Paris, c’est une nouvelle “cas”selon l’expression de la maire Anne Hidalgo, qui sera remis au monument incendié dans la nuit du 15 avril 2019. Les trois piliers de ce projet sont « l’adaptation au changement climatique, la sublimation du patrimoine et l’amélioration de l’expérience et de l’accueil des visiteurs du monde entier ».
1 800 m² d’espaces verts créés – une augmentation de 10 % – et 160 arbres supplémentaires plantés pour faire de cette partie de l’Île de la Cité un «grande verrière»avec pour “clairière” le carré, raffiné et uniforme. En sous-sol, l’ancien parking a été transformé en un espace d’accueil des visiteurs intégrant services et commodités. Un accès redynamisé sera proposé sur le quai de Seine, tandis que le quai de l’Archevêché sera transformé en promenade.
Un belvédère offrira de nouvelles perspectives sur l’île Saint-Louis et la Seine, permettant aux visiteurs de faire un tour complet de Notre-Dame. Un dispositif bioclimatique permettra de rafraîchir le parvis grâce à une lame d’eau issue d’eau de pluie épurée.
Accueil unanime
Lors de ce point d’avancement, le sénateur Albéric de Montgolfier (LR), président de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA), a salué la qualité du projet qui a reçu un « accueil unanime » de cette instance. La maire de Paris a insisté sur les travaux « consensuel » réalisé. “Nous ne pouvons pas nous encombrer de polémiques concernant ce site qui renvoie chacun de nous à quelque chose qui nous est commun.”
En juin 2021, la municipalité a lancé une phase de « dialogue citoyen », à l’échelle parisienne et nationale qui a donné lieu à six mois de consultation publique. Parallèlement, une commission de 20 citoyens tirés au sort a analysé les propositions et formulé un avis remis au jury présidé par la maire de Paris et composé de représentants du ministère de la Culture, du diocèse de Paris, de l’établissement public Rebâtir Notre -Dame, issue de la société civile et de personnalités qualifiées.
Sous le regard du monde entier
A l’issue de cette démarche, le groupement animé notamment par les sociétés Bas Smets (paysagistes et agents), Grau (architectes et urbanistes) et Neufville-Gayet (architectes du patrimoine) a été retenu par le jury et voté par le Conseil de Paris. le 15 avril 2021
Mardi, Bas Smets a insisté sur les nouvelles perspectives qui s’ouvriront sur la cathédrale et sur une route « pacifié » par une circulation automobile limitée. Anne Hidalgo est revenue sur les Jeux Olympiques qui ont été l’occasion pour le monde entier de porter un nouveau regard sur la capitale. “Nous ne nous arrêtons pas là, il s’agit désormais de dire au monde que Notre Dame fait partie de notre passé mais aussi de notre avenir”.
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