Vers 22 heures, le verdict final tombe : Ensemble remporte les élections tandis qu’Olivier Bordon récolte 4 350 voix. C’est près de 500 de plus qu’en 2018. Un résultat historique puisque c’est la première fois que le PS perd les élections et sa majorité absolue depuis la fusion des communes en 1976. “Nous sommes sur un petit nuagesourit Clotilde Léal-Lopez, 4e de la liste et qui a doublé son score par rapport à 2018 (769 voix). Nous avons gagné les élections avec 14 sièges sur 29 ! C’est une soirée de folie, nous recevons du soutien de partout. En plus, la salle est trop petite (rires).
Personne n’avait prévu ce résultat. Même Olivier Bordon, après le départ du groupe Écolo en juin dernier, avait revu ses ambitions en parlant de coalition et non plus de majorité absolue. Il a finalement réussi à priver le PS de sa majorité absolue. Un pari fou mais finalement réussi. “En obtenant la majorité, nous voulons mener une politique en rupture avec celle du Parti socialiste, notamment en prenant en compte le citoyen”, » a ajouté Clotilde Léal-Lopez.
“La trahison peut parfois fonctionner”
De son côté, Jean-Charles Luperto (qui n’a pas répondu à nos appels) a réagi au micro de Boukè concernant la défaite de son parti. “Nous restons un grand parti avec plus de 35% des voix et des scores personnels qui restent très intéressants” (3 776 pour Jean-Charles Luperto). Je tiens à reconnaître la victoire d’Ensemble qui a réalisé une performance réussie. La trahison peut parfois fonctionner (NDLR : il vise Olivier Bordon). Quant à mon score personnel, je ne peux cacher que ce n’est pas un grand moment de bonheur, d’autant qu’il n’est pas mérité compte tenu d’un palmarès extrêmement solide.
Mais est-ce une défaite globale pour le PS ? Pour la première fois à Sambreville, une coalition sera obligatoire. « Si vous additionnez les scores des listes de gauche (NDLR : avec le PTB qui a obtenu trois sièges) ils obtiennent plus de 52%, soit la majorité absolue. Il faut le noter, mais cela ne présage rien pour l’avenir.»
Force est de constater qu’une coalition avec le PTB, qui a réussi l’exploit d’obtenir trois sièges sur une liste de trois candidats, enverrait Olivier Bordon et Ensemble dans l’opposition. Mais pour cela, il faudra trouver un accord. Le PS devra surtout accepter les points de rupture imposés par le PTB par rapport à sa politique.
Et qu’en est-il du groupe Ensemble ? Pour être au pouvoir, il devra obtenir un siège supplémentaire. Où peut-il aller le chercher ? Olivier Bordon a toujours indiqué qu’il ne souhaitait pas négocier avec le PTB. Le PS alors ? Les prochaines semaines s’annoncent difficiles à Sambreville pour former une majorité. « Ou bien il y aura un blocage institutionnel », nous dit-on.
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