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Montauban fait la différence après la pause

l’essentiel
Menés, et dominés en première période par Aurillac, les Tarn-et-Garonnais ont mis leur temps à revenir tranquillement, aller de l’avant, et même frôler un nouveau point de bonus offensif (31-20).

Jérôme Bosviel et Thomas Fortunel peuvent sourire. Les célébrations du 200e en « vert et noir » pour le premier, et du centenaire atteint la semaine dernière pour le second, pourraient se dérouler dans la joie et la bonne humeur, à l’issue de la rencontre. Tout le peuple sapiacien pourrait se réjouir de voir la quatrième victoire en six rencontres de ses protégés. Un succès qui a mis du temps à se concrétiser. D’où cet étrange sentiment de soulagement, mais aussi de frustration. Une chose est sûre, c’est qu’une rencontre n’est jamais terminée, cette saison, avec les « verts et noirs ». Des Sapiacans qui sont les premiers à percer la défense adverse, pilonnant l’arrière-garde visiteuse : Lewis Bean est un peu trop court, et la mêlée qui suit ne produit rien (5e). Les Cantalous, eux, ont beaucoup de mal à développer leur jeu (un ballon volé en touche, deux autres grattés au sol). Sous pression, les Auvergnats ont profité d’une contre-attaque pour bénéficier d’un bras cassé à cinq mètres… mais ont laissé passer l’occasion (15e). Ce début de match est celui des erreurs des deux côtés. Et ce sont les Stadistes qui ouvrent le score, avec le pied de l’ancien Montalbanais Tedo Abzhandadze (0-3, 20e). Des Cantalous qui peuvent se mordre les doigts de manquer pas mal de bonnes munitions, à l’image de cette touche incorrecte, après un somptueux 50-22. Le prochain sera le bon : sur une touche bien captée et bien gérée, qui permet à Martial Rolland de percer, et de donner son pilier Irakli Mchedlidze (0-10, 35e). A la pause, les Montalbanais n’ont rien proposé de bon, et sont logiquement menés (3-10).

“Il n’y avait pas lieu de paniquer”

Sébastien Tillous-Borde (manager): « Cela a été loin d’être facile. Nous revenions de huit jours de vacances. Nous n’étions pas prêts à rejouer ce match lundi. Ils ont commencé. Cependant, nous n’avons pas réussi à faire des choses simples, perdant souvent le ballon en première mi-temps. On savait qu’Aurillac allait venir avec son ADN. J’avais prévenu qu’il était probable que nous serions menés à la mi-temps et qu’il ne fallait pas paniquer ; que le moment viendrait pour nous de rechercher la victoire. Il a fallu remettre les choses en place sur les rucks. On marque encore trois essais, et on se rapproche du bonus offensif. L’essentiel était de gagner. Chez Sapiac, il faut être plus exigeant sur l’essentiel. Vendredi, j’ai dit à Jérôme Bosviel : « Vous aimez les statistiques. Vous avez perdu votre 100e et 150e match contre Aurillac. Alors ne m’énervez pas, il faut gagner pour le 200ème. »
Fred Quercy (capitaine) : « Nous avons compliqué les choses seuls, face à Aurillac qui est capable de nous défendre quand nous dominions. Nous avons failli nous retrouver coincés. Nous sommes très bien classés, mais il faut rester humble. Il faut être plus létal, et plus chirurgical, pour que les équipes ne viennent plus à Sapiac en disant que c’est possible. »
Jérôme Bosviel (opener): « J’ai dû surmonter ma malédiction d’Aurillac. Ce soir, on retiendra plus la victoire que la manière, qui nous a permis de faire une belle fête après le match, sur le terrain. On commence bien sans faire bouger les choses. Nous n’avons pas été assez efficaces. A 17 à 3, nous n’avons pas lâché le match pour revenir et gagner 31 à 20. C’est ce qu’il faut retenir de cette soirée. »
Thomas Fortunel (ouvreur) : « On est revenus contre Biarritz, et on vient de récidiver contre Aurillac. L’état d’esprit est différent de la saison dernière. L’année dernière, on avait tendance à lâcher les matches. Un match de reprise certes un peu brouillon, mais on a fini par manquer du bonus offensif. Avec le pied de Jérôme Bosviel, il peut jouer jusqu’à 50 ans (sourire). On s’entend bien. Il faut qu’on puisse jouer ensemble jusqu’à la fin de la saison. Nous en avons la capacité. »
Recueilli par Rémi-Constant Belrepayre.

Une superbe dernière demi-heure

Au début du deuxième acte, Tedo Abzhandadze rate le drop devant les perches. Encore une occasion manquée pour les visiteurs qui pourraient bien s’en mordre les doigts. Malgré tout, ce sont eux qui font le trou sur une mauvaise réception de bougie, ce qui profite à Lucas Oudard qui n’hésite pas à passer derrière la ligne (3-17, 46e). L’heure de la révolte a sonné pour les locaux, puisque quasiment le licenciement, l’USM a réinvesti le camp du stade, et Kévin Firmin redonne espoir (10-17, 50e). Le ton est donné, la dernière demi-heure sera à l’avantage des coéquipiers de Fred Quercy. Les Sapiacains sont enfin dans le coup, et sur une passe de Joe Powell vers la ligne, Yvan Reilhac parvient à capter le ballon bas pour s’offrir l’égalisation, après transformation de Thomas Fortunel (17-17, 56e). Rien n’est gagné, d’autant que Tedo Abzhandadze reste précis (17-20, 58e). Le deuxième acte est de bien meilleure qualité que le premier, avec un suspense supplémentaire. Stéphane Ahmed est rattrapé de peu, mais qu’importe puisque sur le penalty qui suit, les « verts et noirs » prennent l’avantage pour la première fois du match sur un essai filou de Sikhumbuzo Notshe, accordé après visionnage de la vidéo (24 -20, 67ème). Il reste un peu plus de dix minutes pour faire la différence, ce que feront les Sapiacains, grâce à leur capitaine Fred Quercy. Rien n’est encore gagné, mais cette saison, rien n’est jamais vraiment fini, avec les Tarn-et-Garonnais.

 
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