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Fitch maintient la note de la France à « AA- », mais avec une perspective « négative »

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Méfiante quant à la capacité du pays à réduire son déficit, l’agence de notation américaine a attribué à la France une note « perspective négative », tout en laissant inchangée sa note « AA- ».

La décision a été prise. L’agence de notation Fitch a maintenu vendredi la note de la France à « AA- », mais la place sous perspective négative, ce qui signifie qu’elle envisage de la dégrader à l’avenir, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Lors de sa dernière évaluation des finances françaises en avril – un statu quo – l’agence américaine mettait en garde contre un risque baissier en cas de «augmentation significative et persistante de la dette (…) résultant de déficits publics plus élevés que prévu« . La France a toutefois révisé brutalement sa prévision de déficit pour 2024, passant de 4,4% fin 2023 à 5,1% en avril pour finalement culminer à 6,1% du PIB.

« Les risques en matière de politique budgétaire ont augmenté depuis notre dernier examen »explique Fitch dans son communiqué. « Les dérapages budgétaires attendus cette année placent la France dans une situation plus défavorable, et nous nous attendons désormais à des déficits budgétaires plus importants, ce qui entraînera une forte augmentation de la dette publique pour atteindre 118,5 % du PIB d’ici 2028. Nous « Nous n’attendons pas du gouvernement qu’il respecter ses prévisions révisées de déficit à moyen terme pour ramener le déficit en dessous de 3 % du PIB d’ici 2029 »explique-t-elle. « Une forte fragmentation politique et un gouvernement minoritaire compliquent la capacité de la France à mettre en œuvre des politiques de consolidation budgétaire durables »indique l’agence de notation.

Le gouvernement « prend acte »

Le ministre de l’Économie Antoine Armand a indiqué “prendre note” de la décision, tout en ajoutant que “L’agence met en évidence la force de notre économie vaste et diversifiée, l’efficacité de nos institutions et notre histoire de stabilité macrofinancière.”

Le gouvernement, qui vient de présenter son projet de loi de finances 2025 (PLF), avait bien conscience de marcher sur des œufs. “Toute absence de signaux clairs de réduction du déficit public lors de l’adoption de ce budget dégradera la confiance que les marchés (…) peuvent avoir dans notre capacité à nous financer durablement et à avoir une dette soutenable”a prévenu le ministre des Finances, Antoine Armand, vendredi lors d’une audition au Sénat. « Nous ne faisons pas de politique pour les agences de notation, mais nous regardons évidemment quel est le climat international »avait-il admis un peu plus tôt.

Réduire le déficit public à 5% en 2025

Pour prouver sa volonté et éviter tout risque de « crise financière » selon les mots du Premier ministre Michel Barnier, le gouvernement a présenté jeudi un projet de budget pour 2025 prévoyant de générer 60 milliards d’euros d’économies. Des efforts sous forme de réductions de dépenses et d’augmentations d’impôts afin de réduire le déficit public à 5%. Ampleur « relativement inédit », selon le président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP) Pierre Moscovici, qui a analysé les contours macroéconomiques, cette potion mêlant hausses d’impôts et baisses de dépenses pourrait remettre la France sur des rails moins glissants après une année 2024 qualifiée de «noire» JEUDI.

 
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