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Pendant que l’Iran tirait des missiles sur Israël, un vol d’Air France survolait l’Irak – L’Express

Les passagers du vol Paris-Dubaï AF662 sont passés entre les bombes. Comme le révèle LCI, un Boeing 777 d’Air France a survolé l’Irak mardi 1er octobre, alors que 200 missiles iraniens traversaient à ce moment-là l’espace aérien irakien pour frapper Israël. “Bonne chance !” aurait alors aimé le contrôle aérien irakien. Le Boeing a en effet eu de la chance, puisqu’il a atterri sain et sauf à Dubaï à 22h35, après avoir emprunté le couloir qui longeait la frontière irakienne en même temps qu’une nuée de missiles.

Malgré l’absence de sinistre, l’affaire suscite l’émoi chez Air France, qui a annoncé ce mercredi 9 octobre l’ouverture d’une enquête interne. Car l’équipage du vol n’aurait reçu aucun ordre de la compagnie aérienne lui demandant de faire demi-tour avant d’entrer dans la zone aérienne irakienne, alors qu’au même moment, un autre vol d’Air France qui entrait dans le ciel irakien était détourné par la compagnie : Paris- Vol Bombay AF218, qui a immédiatement fait demi-tour. Un autre vol AF257, parti de Singapour à destination de Paris, a atterri à Delhi pour charger le carburant nécessaire à un détour vers le Sud. Autres vols de la compagnie Lufthansa, British Airways et KLM s’étaient déjà déroutés une heure auparavant.

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L’attaque connue plus d’une heure à l’avance

Dans un communiqué transmis à l’AFP, Air France défend ses choix, invoquant un timing et un couloir aérien précis. «Le 1er octobre, des informations ont identifié une attaque imminente contre Israël par l’Iran avec l’envoi de missiles balistiques. En conséquence, Air France a décidé de suspendre le survol de l’espace aérien du pays par ses avions à partir de 17 heures temps universel (soit 19 heures heure de Paris) », indique la compagnie. Elle précise ensuite que ce jour-là, son vol AF662 reliant Paris CDG à Dubaï « survolait le sud de l’Irak lorsque l’attaque iranienne a débuté, vers 16h45 heure universelle ». “Il a quitté l’espace aérien du pays peu avant 17h00”, ajoute Air France, précisant que “l’espace aérien irakien n’a été officiellement fermé par les autorités locales qu’à 17h56, heure universelle”.

L’incompréhension vient cependant du fait que l’attaque avait été annoncée dans les médias européens et américains au moins une heure avant qu’elle ait lieu et que le vol AF662 entre dans le ciel irakien. Une alerte de l’AFP annonçait notamment, de Source américaine, « une attaque imminente de missiles balistiques contre Israël » dès 15h49, heure de Paris. Pour certains, il était donc possible d’anticiper et de prévenir davantage ce danger en élargissant les consignes horaires de non-entrée dans l’espace aérien concerné, Air France affirmant surveiller « en permanence » la situation géopolitique des territoires desservis par ses avions.

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Les pilotes ont « vu les missiles » depuis le cockpit

Air France rappelle également dans son communiqué que ses avions “évitaient déjà les espaces aériens israélien, libanais et iranien” et que “le survol de l’espace aérien irakien était limité à un couloir spécifique utilisé par toutes les compagnies aériennes”. D’autres entreprises ont également tardé à réagir : selon le journal Les échosEmirates, Qatar Airways et Wizz Air avaient également des vols dans la région au début de l’attaque.

En théorie, les missiles balistiques voyagent à une altitude plus élevée que celle des avions de ligne. Mais selon LCI, les pilotes du vol AF662 « ont vu les missiles depuis le cockpit », une information qu’Air France n’a pas souhaité commenter. Interrogé par LCI, Laurent Véque, membre du bureau du Syndicat national des pilotes de ligne, a déclaré que « la lumière doit être faite » : « La commission d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CSSCT) sera certainement saisie aujourd’hui, nous voulons pour savoir ce qui s’est passé.

 
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