En plein vol, un avion d’Air France a vu passer des missiles iraniens vers Israël

Un vol d’Air France s’est retrouvé au milieu de missiles tirés par l’Iran il y a dix jours contre Israël. Une enquête interne a été ouverte par l’entreprise.

« Faire du ciel le plus bel endroit de la planète », disait Air France il y a 25 ans, dans ses publicités. Quand on survole le Moyen-Orient, pour le moment, ce n’est pas si évident… Le vol AF662 du 1er octobre, un Paris-Dubaï, a survolé l’Irak pendant 15 minutes après le début de l’attaque iranienne contre Israël. Quinze minutes seulement, affirme la compagnie, et près d’une heure avant la fermeture de l’espace aérien irakien. Air France rappelle également que la compagnie évite déjà Israël, le Liban et l’Iran dans ses plans de vols.

Ce n’est pas très rassurant… Habituellement, une zone de turbulences signifie que vous mettez votre ceinture de sécurité, que vous rabattez votre tablette, que vous relevez votre siège… Mais ici, cela signifiait simplement « votre vol Paris-Dubaï passe par une zone de guerre » .» Les pilotes ont vu les missiles depuis le cockpit. Des missiles qui, heureusement nous dit-on, opéraient à une altitude beaucoup plus élevée. Mais imaginez : vous voyez des missiles balistiques au-dessus, et en dessous, c’est l’Irak, derrière, c’est Israël et devant, c’est l’Iran.

Air France nie toute négligence

Donc, ça n’a pas duré longtemps, car il faut dire que ces missiles voyagent vite. L’Iran affirme avoir utilisé ses nouveaux missiles balistiques hypersoniques qui vont à une vitesse 15 fois supérieure à la vitesse du son, jusqu’à 18 000 kilomètres par heure.

L’histoire se termine bien, mais l’avion n’y est pour rien. D’autres ont évité la zone et se sont détournés. Le vol était toujours en Europe lorsque les premières alertes ont été envoyées. Alors pourquoi le vol AF662 s’est-il retrouvé là-bas ? Air France nie toute négligence. L’entreprise, sa cellule de crise, l’équipage de l’avion lui-même, les contrôleurs aériens irakiens aussi et même le Quai d’Orsay : l’enquête doit déterminer la chaîne de responsabilité.

Par exemple, Air France ne survole plus la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine. À tout moment, environ 20 000 avions survolent la Terre.