Le problème, c’est que Laurent Wauquiez, dont les troupes sont désormais officiellement inscrites dans la majorité, est arrivé mercredi matin déterminé à « casser » l’accord, selon les propos d’un collaborateur parlementaire cité par mes confrères de Playbook Paris. Justement, les élus LR comptaient remporter la présidence de la commission des affaires économiques, convoitée par l’ancien ministre macroniste Stéphane Travert.
Sauf qu’aucun accord n’a été trouvé en amont. Mercredi matin, Travert affrontait donc le député de l’Aisne Julien Dive, pour le groupe DR (ex-Les Républicains). Les autres prétendants étaient Aurélie Trouvé (LFI), candidate unique du Nouveau Front populaire (NFP), et Frédéric Falcon (RN).
Défaite en trois rounds
Lors des deux premiers tours, l’élection se fait à la majorité absolue. Les quatre candidats ont recueilli sensiblement le même nombre de voix entre le premier et le second tour, correspondant à leur poids politique relatif.
Au troisième tour, Julien Dive déclare forfait. Aurélie Trouvé a obtenu 27 voix, soit trois de plus qu’au tour précédent. Stéphane Travert n’en a remporté qu’une pour atteindre 25 voix et Frédéric Falcon a perdu trois voix et a rassemblé 13 voix. Quatre députés ont voté blanc.
Qui de LR ou du RN a donc fait basculer le vote en faveur de LFI ? Le scrutin étant secret, chacun fait ses propres suppositions. Dans le groupe RN, on suppose dire que deux députés ont voté pour Stéphane Travert – comprenez : pour empêcher la gauche de remporter le poste – et on assure évidemment qu’aucun d’entre eux n’a voté pour LFI.
Toutefois, le candidat macroniste n’a obtenu qu’une voix entre les deux tours, ce qui signifie qu’il a connu au moins une défection.
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