News Day FR

émotion à Paris en hommage aux victimes



Une minute de silence a ensuite été observée par la salle debout, lors de cette cérémonie mêlant discours et évocation sérieuse des victimes au son du violoncelle.

Accompagné de nombreux ministres, le Premier ministre Michel Barnier a prononcé un discours qui a suscité des huées dans quelques rangs à l’évocation du chef de l’Etat – même si la quasi-totalité de la salle s’est levée à l’issue de son discours.

Quelques cris d’« armes, armes » ont également retenti lors de son discours, allusion directe aux propos d’Emmanuel Macron favorable à l’arrêt des livraisons à Israël d’armes qui pourraient être utilisées dans la guerre à Gaza.

Avant lui, le président du Crif Yonathan Arfi avait martelé : « Rien ni personne n’échappe au 7 octobre » car « cette journée reste à jamais entachée par le sang des victimes ».

Dans ce discours, il a repris son attaque contre LFI, qu’il a renvoyé dans le « camp du déshonneur », tandis que la salle huait copieusement le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

« LFI choisit d’hystériser notre débat public, en cultivant le clientélisme et les assignations identitaires. Alors je dis ce soir, avec sérieux, que LFI trouve encore des alliés au sein de la gauche républicaine, c’est un scandale, une trahison”, a-t-il déclaré, la voix noyée dans les bavardages.

L’ancien président François Hollande a également reçu quelques sifflets lorsque Yonathan Arfi l’a remercié pour sa présence.

De nombreuses personnalités avaient fait le déplacement : outre les membres du gouvernement, aux premiers rangs se trouvaient les présidents de région Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, le très remarqué Nicolas Sarkozy, l’écrivain Bernard-Henri Lévy, l’actrice Sandrine Kiberlain, la créatrice Joann Sfar…

Les chanteurs Patrick Bruel et Amir ont chanté sur scène, et les acteurs Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal ont lu un long texte d’hommage aux victimes.

– Ruban jaune –

Dans l’opinion publique, les propos du chef de l’Etat en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël ont été largement déplorés, comme la veille lors du rassemblement organisé par le Fonds national juif (KKL) en soutien à Israël et aux victimes du 7 octobre.

“C’est aberrant, dommage”, a déclaré à l’AFP Edmond Sinelnikoff, 75 ans, dans la file d’attente du Dôme où il est arrivé très tôt.

Quant à l’engagement du président français à tout mettre en œuvre pour libérer les otages, “ça a pris un an !”, s’exclame Benjamin Amar-Rozowykwiat, 25 ans, près de lui, un ruban jaune au poignet en solidarité avec les otages.

Ces otages, “on a l’impression qu’ils ont été oubliés”, affirme-t-il, assurant qu’après le 7 octobre “tout Juif s’est senti profondément attaqué, et cela a ramené des souvenirs enfouis”.

Venue « solidairement » même si elle n’est pas juive elle-même, Louise, 28 ans, estime que « tout le monde devrait être là ». “J’aimerais voir des gens qui ne sont pas concernés se révolter”, ajoute-t-elle, “regrettant” le silence de certaines féministes, comme si “parce que les victimes sont juives c’est moins important”.

L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël a fait 1.205 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, parmi lesquels des otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées alors, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 considérées comme mortes.

Plus de 41 870 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles contre la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :