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L’Axe de la Résistance joue simultanément le rôle de victime et d’agresseur

L’axe des groupes terroristes de la région, soutenu par l’Iran, continue de menacer Israël. Cependant, dans le même temps, les médias pro-iraniens et les médias d’État iraniens veulent présenter ces groupes à la fois comme des victimes et des agresseurs. Cela fait partie du discours employé par l’Iran et ses alliés pour excuser leurs crimes de guerre en les présentant comme des réponses aux attaques.

Pour comprendre comment fonctionne ce récit complexe, il vaut la peine de s’intéresser à certains médias iraniens et pro-iraniens à la veille du 7 octobre, anniversaire du massacre du Hamas. Al Mayadeen, un site Internet pro-iranien populaire qui couvre souvent en détail les attaques du Hamas, du Hezbollah et d’autres groupes, a publié le 6 octobre plusieurs articles consacrés à la guerre contre Israël.

Commençons par la manière dont les médias présentent ces groupes comme des agresseurs. « Affrontements et attaques de tireurs d’élite contre des soldats… La résistance fait face aux tentatives israéliennes d’infiltrer le nord de la bande de Gaza. » Cela fait référence aux nouvelles frappes de Tsahal sur le nord de Gaza, notamment aux combats à Jabalya.

« Les Moudjahidines des Brigades al-Quds, en coopération avec les Moudjahidines des Brigades al-Qassam, ont réussi à tirer sur un soldat israélien dans la rue Al-Banat, à l’est de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza », indique le rapport. Ces deux groupes sont respectivement la « branche armée » du Jihad islamique palestinien et du Hamas. Le rapport affirme également que les groupes combattant à Gaza soutiennent désormais le « peuple libanais », ce qui donne essentiellement l’impression que le Hamas et le Jihad islamique palestinien tentent désormais d’accroître la pression sur Israël pour qu’il aide le Hezbollah.

Voyons maintenant comment ils sont également présentés comme des victimes. Un article sur la page d’accueil d’Al Mayadeen décrit les frappes aériennes israéliennes sur Beyrouth. “Le correspondant d’Al Mayadeen a rapporté que l’occupation visait, la nuit, une station-service et des entrepôts de matériel et de fournitures médicales dans la banlieue”, indique le rapport. C’est évidemment faux, puisque Tsahal cible les sites du Hezbollah.

Célébrants ou victimes d’agressions ?

Dans le même temps, les médias pro-iraniens font croire que le 7 octobre a été une agression contre Gaza. « Un an après l’agression contre la bande de Gaza… Ministère de la Santé : 986 martyrs dans le secteur de la santé. » Le rapport accuse Israël d’un massacre à Deir al-Balah. Dans un autre titre d’Al Mayadeen, le rapport affirme : « L’occupation conclut sa première année d’agression contre la bande de Gaza en commettant plusieurs massacres dans le centre et le nord ». Cette utilisation de l’allégation de « première année d’agression » vise à donner l’impression que le 7 octobre était une attaque contre Gaza plutôt qu’une attaque du Hamas contre Israël. Essentiellement, le même récit célèbre le Hamas pour avoir attaqué Israël et prétend qu’il s’agissait d’une « agression » contre Gaza.

Le même mélange de affirmations selon lesquelles l’Iran et ses alliés sont autant des victimes que des agresseurs peut être trouvé dans le média d’État iranien IRNA. Il affirme qu’Israël a attaqué un poste frontière entre le Liban et la Syrie. Dans un autre cas, IRNA affirme que « le mouvement de résistance libanais Hezbollah a tiré un barrage de roquettes sur Kiryat Shmona, une ville contenant des colonies sionistes et d’autres positions dans le nord de la Palestine occupée ». IRNA souligne que des groupes soutenus par l’Iran en Irak ont ​​lancé des drones sur Israël. Il indique également que l’Iran a condamné « l’agression » contre les Houthis au Yémen. « Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei Hamaneh, a fermement condamné une nouvelle attaque lancée par les États-Unis et la Grande-Bretagne contre le Yémen dans le cadre de leurs efforts visant à protéger le régime sioniste et ses intérêts dans la région de l’Asie occidentale », indique le rapport.

Cela fait partie du contraste entre la célébration d’attaques, comme celles des milices irakiennes ou des Houthis, et celle de prétendre que ces groupes pourraient être victimes d’une agression après leurs attaques.

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L’Iran a besoin de ce récit pour justifier et excuser ses attaques dans la région. L’Iran a mobilisé des groupes en Irak pour attaquer les forces américaines en Irak et en Syrie. Il a mobilisé sept fronts contre Israël, y compris ses propres attaques directes contre Israël avec des missiles balistiques. Cependant, Téhéran veut également préparer le terrain narratif avec des graines pour pouvoir prétendre qu’il est une victime d’Israël ou une victime des États-Unis. Cela justifie alors davantage de séries de « représailles » de la part de l’Iran et de ses mandataires, même si ce sont eux qui ont lancé toutes ces attaques. Le Hamas a lancé ses attaques le 7 octobre, le Hezbollah le 8 octobre, puis les milices irakiennes et les Houthis.

 
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