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Au procès pour viol de Mazan, la difficulté des accusés à admettre avoir violé Gisèle Pelicot

Stéphane Burgatt // Crédit photo : Christophe SIMON / AFP
08h13, le 7 octobre 2024

Lors du procès pour viol de Mazan, sur les 51 accusés, 50 étaient accusés de viol ou de tentative de viol, et la majorité a réfuté ces accusations. Ils ont une sorte de double langage pas toujours facile à décoder. Un procès qui met en lumière la problématique de la reconnaissance du consentement.

C’est un exercice d’équilibre assez périlleux à la barre ou sur le banc des accusés. Ces hommes qui reconnaissent que Gisèle Pelicot est bien victime d’un viol, mais qui en même temps ne reconnaissent pas les accusations portées contre eux.

“Ils reconnaissent quelque chose, ils ne reconnaissent pas l’intention de”

Traduction, ce ne sont pas des violeurs, car ils n’avaient pas l’intention de commettre un viol. L’un des accusés a également assuré qu’il ne savait pas ce qu’était le consentement à l’époque. Ce procès doit justement servir à déconstruire ce type d’argumentation, reconnaît l’avocat de Gisèle Pelicot, Maître Navarro.

« Nous revenons beaucoup en arrière dans ce schéma de pensée. Et après, il y en a qui disent : « Puisque monsieur était là, elle avait consenti ». J’ai toujours pensé que ce dossier aurait un avant et un après et qu’il porterait peut-être la réflexion de certains. Ils reconnaissent quelque chose, ils n’en reconnaissent pas l’intention. La Cour appréciera que les vidéos, de ce point de vue, soient assez révélatrices.

Des vidéos qui montrent en réalité des hommes chuchotant et se retirant au moindre geste de Gisèle Pelicot, une incohérence relevée par le procureur général. Comment dans ce cas peut-on soutenir qu’ils ne profitaient pas de ce sommeil forcé pour s’aider eux-mêmes ?

 
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