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comment le 7 octobre a changé le monde… Les rues du monde arabe restent attachées à la cause palestinienne

l’essentiel
Alors que ces dernières années, la tendance était au réchauffement entre les pays arabes et l’Etat hébreu, l’assaut lancé sur Gaza après les attentats du 7 octobre a renforcé l’hostilité populaire à l’égard de ce rapprochement. Du Moyen-Orient à l’Afrique du Nord, les rues ont continué d’exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien.

Après la mort d’Ismaïl Haniyeh, des milliers de personnes ont encore défilé dans les rues du Maroc le 3 août, brandissant des drapeaux, des keffiehs et des portraits du leader du Hamas pour montrer leur colère. « Salutations depuis Rabat à nos amis gazaouis et à la Qassam (branche armée du Hamas, ndlr), scandait la foule le 3 août. Depuis le 7 octobre, les rues marocaines sont régulièrement le théâtre de manifestations de grande ampleur, en soutien à le peuple palestinien. La guerre à Gaza “est une honte pour l’humanité qui ne fait rien”, a déclaré à l’AFP Halima Hilali, 64 ans. “Protester est la moindre des choses pour aider nos frères palestiniens, a expliqué Nabil Nasseri, 42 ans. Nous ne pouvons pas avoir de relations avec un groupe de criminels, nous espérons la fin des relations avec Israël.

En Tunisie, le soutien à la cause palestinienne est consensuel, officiellement soutenu par le président Kaïs Saïed. Dans les colonnes de L’Orient XXI, le militant pro-palestinien Jawaher Channa racontait, en juin dernier, l’onde de choc provoquée par le 7 octobre et ses répercussions sur Gaza, les annulations d’événements qui ont suivi en Tunisie car « le cœur n’y était plus ». . Rapidement, de nombreux Tunisiens, comme leurs voisins du monde arabe, ont répondu à l’appel au boycott prôné par la campagne BDS (Boycott, Divest, Sanction) ou des applications comme Boycott X. Carrefour, Coca-Cola, Starbucks et McDonald’s ont été largement boudés. dans la région depuis un an.

Malheur et colère

La violence des images émanant de Gaza a également exacerbé un malaise psychologique déjà existant dans ces pays. La santé mentale peine encore à s’imposer comme une priorité dans cette région où guerres et tribulations politiques ont marqué les dernières décennies. 29 % des personnes interrogées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord par le Baromètre arabe en 2020 ont déclaré souffrir de dépression. Sur les réseaux sociaux, beaucoup confient leur difficulté à poursuivre leur quotidien, à continuer de travailler « comme si de rien n’était » en ignorant la souffrance des Palestiniens et des Libanais.

Un sentiment partagé par la diaspora en Occident. “Demandez à n’importe quel Arabe quelle a été la prise de conscience la plus douloureuse de l’année écoulée et il vous dira que nous avons découvert l’étendue de notre déshumanisation à un point tel qu’il est impossible de fonctionner dans le monde de la même manière”, écrit Lina. Mounzer, écrivain libanais, pour la revue littéraire The Markaz Review.

Beaucoup d’entre eux dirigent également leur colère contre les dirigeants du monde arabe. « Ô lâches gouvernements arabes ! Au nom des sans voix, nous protestons contre le pont terrestre. Le pont terrestre est une trahison. Nous aussi, nous sommes aux côtés de Gaza. Nous sommes assiégés », s’exclamait la foule dans les rues d’Amman le 14 avril selon Orient XXI, alors que la Jordanie était intervenue pour protéger Israël d’une attaque de drone iranien. Le royaume hachémite joue depuis un an un exercice d’équilibriste, refusant le soutien populaire au Hamas afin de ne pas se laisser entraîner dans un conflit avec ses voisins. Pour l’apaisement, il faudra encore attendre.

 
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