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Un Paris-Tours de guerriers au goût d’inachevé

C’est le visage – et le corps entier – recouverts de boue que les coureurs sont arrivés ce dimanche à l’arrivée de Paris-Tours, dans une édition 2024 pluvieuse qui a accru la difficulté des sentiers viticoles. Dans ces circonstances, l’équipe cycliste Groupama-FDJ s’est néanmoins illustrée dans les soixante-dix derniers kilomètres, mais n’a pas été récompensée par un excellent résultat à l’arrivée. Au sprint, Lewis Askey a obtenu la douzième place du jour, à vingt secondes du duo qui s’est battu pour la victoire, qui est revenue à Christophe Laporte.

Au-delà des dix sentiers viticoles et des huit côtes du programme final, désormais bien connus des coureurs, une difficulté supplémentaire est venue ce dimanche agrémenter les 118ème édition de Paris-Tours : pluie. Déjà présent au départ, alors qu’un quatuor d’échappée s’est rapidement constitué, il a monté en intensité peu après le départ de la seconde partie de course, c’est-à-dire à l’approche des premiers secteurs de la journée. « C’est la première fois que nous courons Paris-Tours dans ces conditions depuis l’introduction des routes.confided Frédéric Guesdon. Les sentiers étaient bien détrempés et la terre était collante et lente. Ce n’était pas des plus agréables à rouler, mais cela a fait un superbe Paris-Tours. D’autant que les grandes manœuvres ont commencé tôt. « Dès les premières bosses, avant même les sentiers, Mads Pedersen attaquait et il y avait toujours un rythme soutenu. » poursuivit Frédéric. Alors que le Danois allait rejoindre l’échappée, et prendre une petite minute d’avance, l’équipe cycliste Groupama-FDJ s’activait en tête du peloton. « La course était lancée, et vu l’état des routes, il valait mieux avoir une longueur d’avance, ajouta Frédéric. Les gars avaient la liberté d’avancer chaque fois qu’ils le pouvaient et chaque fois qu’ils ressentaient l’opportunité de sortir en petit groupe. Il fallait être actif et ne pas souffrir.

« Nous avons raté la petite chose » Frédéric Guesdon

Lewis Askey a notamment accéléré à quelques reprises dans les tout premiers secteurs, tandis que le peloton se réduisait progressivement par l’arrière. Malheureusement, la Groupama-FDJ en a aussi fait les frais. « Nous avons perdu Paul suite à une chute, et Olivier suite à une deuxième crevaison, confided Frédéric Guesdon. Ce n’était pas idéal. Lewis Askey et Kevin Geniets ont néanmoins continué à participer aux mouvements, et les cinq coureurs restants de l’équipe sont restés dans le peloton à trente kilomètres du but. Quelques instants plus tard, Christophe Laporte et Mathias Vacek partent dans le septième chemin viticole, et prennent rapidement le relais puis déposent Pedersen. « On ne peut pas dire qu’ils sont vraiment sortis forts, mais ils ont été forts ensuite pour résister.a commenté Frédéric. Ils n’ont jamais vraiment creusé, mais c’était suffisant car derrière ça roulait par à-coups. Tout s’est alors résumé à une course-poursuite derrière le duo. « On a ensuite essayé de s’endurcir un peu pour que Valentin puisse s’exprimer, mais on ne faisait pas la différence. » continua Frédéric. L’ancien champion de France a néanmoins tenté de faire la sélection dans la colline de la vallée du Chartier à vingt-deux milles du but. Il est relayé par Kevin Geniets, l’écart se réduit à quinze secondes, mais personne ne poursuit l’effort.

L’avantage du duo de tête revient ainsi à trente secondes, et un peloton d’une trentaine d’unités se recompose derrière eux. La dernière difficulté, à onze milles du but, n’a finalement pas apporté de grands changements. « En finale, nous avons voulu jouer la carte de Clément, mais il a malheureusement crevé à dix milles de l’arrivée »murmura Frédéric. Vingt secondes derrière Laporte et Vacek, arrivés dans cet ordre sur la ligne, c’est Lewis Askey qui rejoint le sprint pour la troisième place. Le Britannique termine ensuite aux portes du top-10 (12e). « Collectivement, nous étions là, mais il nous manquait le petit truc pour faire la différencedit Frédéric. La fin de course n’a pas non plus joué en notre faveur avec cette crevaison. Le résultat brut n’est pas excellent, mais nous avons quand même pesé sur la course, nous avons été actifs avec Lewis, Kevin et Valentin notamment. On a fait trois bonnes performances à Paris-Tours, ça n’a pas été le cas cette année, mais on reviendra ! » Olivier Le Gac, Paul Penhoët, Lewis Askey et Clément Russo ont également terminé leur saison dimanche, tandis que Kevin Geniets et Valentin Madouas le feront en Italie la semaine prochaine, tout comme Eddy Le Huitouze lors du Chrono des Nations.

 
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