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Nous avons vu The Platform 2 sur Netflix et honnêtement, si nous devions faire ça, cela n’en valait pas la peine.

Le manque d’inventivité des plateformes de streaming pourrait-il être général ? Après avoir longtemps été les locomotives de l’innovation télévisuelle, avec des séries qui cassaient les codes comme Château de cartes ou Sens 8la créativité générale semble en déclin depuis l’explosion des reboots, spin-offs et autres remakes. Ainsi, Disney+ nous alimente plusieurs fois par an avec les séries Marvel et Star Wars, tandis que Prime Video se concentre sur des franchises déjà bien implantées, comme John Wick. Pas mieux chez Netflix qui a relancé d’anciennes séries comme Hartley, coeurs crus ou La fête à la maison. Est-il si difficile d’inventer de nouveaux univers que les scénaristes ignorent, se cachant derrière des « valeurs sûres », aujourd’hui épuisées ? Cependant, Netflix sait encore faire des gestes assez audacieux. Il y a cinq ans, c’était notamment le cas du film La Plateforme, signé Château Galder-Urrutia…

Plateforme 2 sur Netflix : un concept qui ne résiste pas à plusieurs films

Fin 2019, Netflix cartonne auprès La plateforme. À tel point que le long métrage espagnol se classe toujours au cinquième rang des films non anglophones les plus regardés de l’histoire de Netflix avec 82,8 millions de vues. Nous y avons découvert une prison construite verticalement sur 333 étages. Chaque jour, une plate-forme descendait et passait étage par étage pour que les prisonniers puissent se servir eux-mêmes à manger. Évidemment, cette opération a souvent donné envie aux locataires des étages supérieurs. Chaque mois, les prisonniers se voyaient attribuer un nouvel étage. Une révolte finit par avoir lieu, menée par Goreng (Ivan Massagué), bien décidé à sauver une petite fille qui ne survivrait pas. Dans un style sanglant et violent, le film se veut une critique féroce de la société, à travers la métaphore relativement grossière de la lutte des classes. Mais avec un huis clos aussi restreint et volontairement monotone, le risque de répétition semblait élevé. Et le réalisateur hispanique ne parvient pas ici à éviter l’écueil d’une répétition forte, et qui plus est, déroutante…

Pourquoi vaut-il mieux s’arrêter à Plateforme 1 sur Netflix ?

Dans ce nouvel opus, on suit l’arrivée dans la prison de Perempuan (Milena Smit) et Zamiatin (Hovik Keuchkerian, connu pour son rôle dans Vol d’argent). Ils doivent se conformer aux nouvelles règles concernant la redistribution de la nourriture, sous peine de subir la violente colère des sbires du « prophète ». Le film fait donc évoluer son pamphlet, attaquant cette fois les sociétés aux excès dictatoriaux pour le bien commun. Un apport qui n’était pas indispensable et qui se construit autour d’installations caricaturales que l’on tente de camoufler sous le caractère choquant et sanglant des images. Une fois de plus, on assiste à une rébellion, un enfant entre à nouveau dans l’équation, à la différence majeure que l’héroïne devient une femme. Un film au concept initialement intéressant et plutôt original devient ici une histoire répétitive où, à vouloir insuffler du mystère et attiser la curiosité sans inventivité, on finit par s’ennuyer et même se perdre. Le scénario manque tragiquement de clarté et les enjeux dramatiques sont noyés dans des intrigues superflues, confinant au délire sous LSD. Le tout encore une fois caché sous un tapis de scènes chocs et graphiques destinées à marquer les esprits. Alors si vous avez aimé la première partie de La plateformeconseil : gardez le deuxième.

 
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