C’est une maison dans laquelle l’ancien président de la République dit avoir toujours plaisir à revenir. Mercredi 2 octobre, à midi, Nicolas Sarkozy est revenu place Beauvau, à l’invitation du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour le déjeuner. « Il a une relation particulière avec ce ministère. Cela a représenté le plus beau moment de sa vie professionnelle», glisse l’entourage de l’ancien chef de l’Etat. Il n’est donc pas question de refuser ce genre d’invitation, surtout lorsqu’elle émane d’un membre de sa famille politique.
« C’est un ancien président de la République et une personnalité très importante dans l’histoire de ce ministère et de la droite », répond-on depuis Beauvau, rappelant que Nicolas Sarkozy avait marqué de son empreinte la fonction. C’était entre 2005 et 2007, au sein du gouvernement alors dirigé par Jean-Pierre Raffarin. Il s’est notamment distingué par son omniprésence médiatique et la multiplication de ses déplacements, occupant le plus possible le terrain.
“Il est un modèle dans la volonté qu’il a affichée à l’époque, celle de faire bouger les choses”, confie l’entourage de Bruno Retailleau, qui reconnaît une “forme d’admiration” pour son prédécesseur, qui lui a donné des “conseils” pour la gestion de la maison Beauvau. . Bruno Retailleau s’est illustré, comme Nicolas Sarkozy, depuis sa nomination par une forte présence médiatique et sur le terrain, alors qu’il était plutôt conseillé aux ministres de garder une relative discrétion – « parler moins et agir plus », comme dit le proverbe. sur ordre de Michel Barnier.
L’ancien président “regarde d’un oeil bienveillant l’action de Bruno Retailleau”, confie en tout cas son entourage, retrouvant un peu “la manière dont il exerçait la même fonction”.
Lundi sur Europe 1, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il “soutenait” les Vendéens, et était d’accord avec lui dans sa volonté de “privilégier la fermeté”. Interrogé sur la polémique suite à des propos selon lesquels Retailleau voulait remettre en cause l’État de droit, il l’a également défendu. “Dès que quelqu’un veut faire quelque chose, on l’accuse immédiatement d’être quelque part entre Hitler et Laval”, a répondu l’ancien leader de la droite.
Bruno Retailleau a déjà prévu de recevoir à Beauvau d’autres de ses prédécesseurs, comme les anciens ministres socialistes Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve.
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