Ils se sont retrouvés mercredi 2 octobre, devant les portes de l’usine de production Toyota à Onnaing (Nord) : une dizaine de militants de l’organisation non gouvernementale Sea Shepherd ont manifesté pour exiger la libération du militant écologiste Paul Watson. Parmi eux, deux navigateurs, Jo Le Guen et Eugène Riguidel, se sont menottés au portail d’entrée de l’usine en signe de protestation.
Cette action a débuté à midi, heure qui n’a pas été choisie au hasard par les manifestants : «A midi, soit à 9 heures du matin au Groenland, Paul Watson a été convoqué par la justice, qui devait se prononcer sur sa demande de libération.“, expliquer Jérémy Castellani, militant et bénévole chez Sea Shepherd France. Paul Watson a été arrêté au Groenland le 21 juillet, alors qu’il était en route avec son navire pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier japonais. Le Japon demande son extradition et l’accuse d’être co-responsable des dommages et blessures à bord d’un baleinier japonais en 2010. dans le cadre d’une campagne menée par son ONG Sea Shepherd, ce qu’il dément.
Sea Shepherd France
“Une injustice», selon les militants
Les volontaires de Sea Shepherd ont décidé de se mobiliser pour cette action coup de poing, devant l’usine Toyota d’Onnaing ce qui représente selon eux «fleuron de l’industrie japonaise en France, c’est le seul site de production Toyota en France», explique Jérémy. Pour ces militants, «L’arrestation de Paul Watson est une véritable injustice, elle montre que lorsqu’une nation est suffisamment puissante, comme c’est le cas du Japon, elle peut se permettre de jouer avec les leviers internationaux pour faire ce qu’elle veut. Tant que Paul Watson sera en prison, nous nous mobiliserons.»
Un peu plus tard dans la journée, le tribunal du Groenland «a statué aujourd’hui que Paul Watson devait être maintenu en détention jusqu’au 23 octobre 2024 pour garantir sa présence dans la décision d’extradition», a indiqué la police groenlandaise. Paul Watson a fait appel de cette décision.
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