News Day FR

Lady Gaga, l’audiovisuel au possible

Lady Gaga, la folie

D’un spectacle à l’autre : la suite de Joker s’appelle Joker: Folie à deux. Et si le terme « folie à deux » fait évidemment référence à la santé mentale du personnage principal et à son délire partagé, il désigne aussi ces maisons de plaisir installées en bordure des parcs européens au XIXe siècle, et plus tard les spectacles de grande envergure donnés dans les music-halls (ce qui explique le succès de la salle « Folie-Bergères », puis plus tard, à New York, des Ziegfield Follies).

Lors de la composition du casting de ce deuxième volet, Todd Phillips s’est donc naturellement tournée vers une comédienne à la théâtralité naturelle – on se souvient son truc de plumes à l’ouverture des Jeux olympiques de 2024 – pour incarner Harley Quinn. Alter ego féminin du Joker, créé dans le dessin animé Batmancette jeune femme a une forte personnalité musicale dans le film. Lady Gaga a donc réuni de nombreux atouts pour interpréter ce rôle délirant et créatif, qui semble taillé pour le caractère artistique qu’elle s’est construit au cinéma et en musique.

Popstar pour les yeux et les oreilles

En 2008, grâce aux célibataires Juste danser et Visage impassiblele grand public découvre Lady Gaga, une jeune chanteuse américaine devenue la protégée du producteur électro-pop RedOne. Rapidement, à l’aide d’une narration impeccable, de tubes dansants et d’une identité visuelle forte, l’artiste devient la coqueluche des médias, relayant chacune de ses actions. Durant la phase de promotion de La renomméeson premier album, et surtout avec la réédition augmentée Le monstre de la renomméeles clips accompagnant chaque tube (Bad Romance, Alejandro, Téléphone) ont gagné en ambition. Leurs emprunts à la mode contemporaine, leurs décors conceptuels et leur caractère cinématographique (notamment Téléphoneavec Beyoncé, inspiré du cinéma de Tarantino) rappellent les grandes heures de la pop dans les années 1980, et notamment la convergence des arts chers à Madonna – entre danse, mode, musique, cinéma, mode…

Maquillage, paroles, apparence : avec Lady Gaga l’univers est un défilé de création en marge. Ses fans sont surnommés les Petits Monstres, et l’exaltation des « freaks », ces créatures du cirque qui ont notamment donné au film Freaks : la parade monstrueuse de Tod Browning, transpire à chaque projet artistique. Cela a déjà quelque chose en commun avec son futur rôle d’Harley Quinn, nourri de références aux arts du cirque.

Un monde de son, puis d’image : Lady Gaga sur petit et grand écran

En 2011, Lady Gaga est, avec Katy Perry, l’une des artistes les plus populaires au monde. Son album Né de cette façonsa robe en viande, son rôle de marraine du fils d’Elton John, ses duos avec Tony Bennett, ses nombreux clips… L’implantation de l’artiste dans le paysage pop mondial est claire et massive. Une tournée mondiale, un album (Artpop), une apparition cinématographique (Sin City 2 : J’ai tué pour elle) et un Grammy Award plus tard, l’artiste a eu une révélation, lors de la cérémonie des Oscars 2015. A cette occasion, elle a chanté un medley des morceaux phares de la comédie musicale Le son de la musique. Sans son extravagance habituelle, l’artiste impressionne le public par son authenticité et sa capacité à interpréter la pop classique.

La même année, elle réalise l’un de ses rêves les plus fous : devenir actrice à part entière. Avec le rôle d’Elizabeth (la Comtesse) dans la saison 5 de la série Histoire d’horreur américainela chanteuse a montré qu’elle avait plus d’une corde à son arc, avec un rôle exacerbant son côté freak et son goût pour les tenues excentriques. Aux côtés de Kathy Bates, Chloë Sevigny et Angela Bassett, Lady Gaga a excellé durant douze épisodes.

Pour la première fois de sa carrière, le rôle et l’ambiance de la série vont alors influencer la trajectoire musicale de la chanteuse : Jeanneson cinquième album, s’inspire en effet de ce tournage, et brille par une approche plus acoustique et rock qu’à l’accoutumée.

Dotée d’une nouvelle aura, en tant qu’actrice et en tant que chanteuse, Lady Gaga a fait irruption sur l’écran en 2018 avec l’un des rôles de sa vie : Ally Campana dans Une étoile est née réalisé et interprété par Bradley Cooper. Ce remake deUne étoile est néeporté par une bande-son passionnante, réunit une comédie musicale et une comédie romantique et triomphe au box-office. Avec le duo Peu profondles deux acteurs principaux se sont hissés seuls au sommet des charts.

Joker: Folie à deux : l’art total selon Lady Gaga

Malgré une date de sortie en plein confinement, le dernier disque studio de Lady Gaga non lié à un projet cinématographique a particulièrement bien fonctionné : Chromatiqueconçu comme un retour à l’électro-dance, a ravi de nombreux fans nostalgiques.

En parallèle de l’album, c’est encore sur les plateaux que la jeune femme rebondit, cette fois avec le véritable rôle de l’assassin de Maurizio Gucci dans Maison Gucciréalisé par Ridley Scott. Un rôle majeur pour l’artiste, accompagné cette fois de rien de moins qu’Al Pacino, Adam Driver et Jared Leto.

Un an plus tard, en 2022, le lancement du tournage Joker: Folie à deux a plongé Lady Gaga dans une phase créative sans limite. Sans oublier bien sûr son personnage d’Harley Quinn, et ses chansons à retrouver sur le bande originale officielle du filml’auteur de Né de cette façon a créé un disque complet de chansons originales inspirées de son rôle, Arlequin. Disponible en CD et vinyle ce 11 octobre, cet opus est novateur : l’artiste l’a écrit dans la peau du personnage d’Harley Quinn, prolongeant ce rôle qui marque une nouvelle fois l’ascension cinématographique de cette star hors du commun !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :