Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, s’est exprimé pour la première fois depuis sa libération lors d’une audition devant une commission du Conseil de l’Europe.
Un plaidoyer pour la liberté de la presse
Lors de son intervention, Julien Assange a déclaré avoir plaidé coupable à deux chefs d’accusation seulement : obtenir des informations d’une Source confidentielle puis les diffuser au grand public. Il a insisté sur le fait que son emprisonnement n’était pas justifié par d’autres actes répréhensibles. En exposant son expérience, le fondateur de WikiLeaks espérait attirer l’attention sur les lacunes qui existent dans la protection des journalistes et sur la vulnérabilité de ceux, comme lui, qui révèlent des vérités troublantes. Il a également souligné les menaces croissantes qui pèsent sur la liberté d’expression, l’impunité du gouvernement et la répression des lanceurs d’alerte.
Cette commission du Conseil de l’Europe est chargée d’examiner les conditions de détention du militant australien et l’impact de sa condamnation sur les droits de l’homme. Le rapport, rédigé par l’élu islandais Thorhildur Sunna Aevarsdottir, critique les poursuites »disproportionné» contre Assange et le décrit comme «prisonnier politique.» La mission de la commission est d’évaluer l’impact de cette affaire sur la liberté de la presse, tandis que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, composée de représentants des 46 Etats membres, doit examiner le rapport dans les prochains jours.
Un militant controversé
Depuis 2010, Julien Assange s’est fait un nom en publiant des centaines de milliers de documents classifiés via WikiLeaks. Ces documents confidentiels révèlent des informations sensibles sur les opérations militaires américaines et les rapports diplomatiques. Ses défenseurs le considèrent comme un symbole de la liberté d’expression et un pionnier du journalisme d’investigation. Ses opposants l’accusent de mettre en danger la sécurité nationale en divulguant ces informations.
Après avoir passé des années d’incarcération entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, Assange a été libéré en juin dernier grâce à un accord conclu avec les autorités américaines, qui ont exigé son extradition. Depuis son retour en Australie, il est resté silencieux, hormis cette comparution devant le Conseil de l’Europe.
Source : Lefigaro.fr
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