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Michel Barnier l’a rappelé ce mardi 1est Octobre en conseil des ministres “son attachement intangible à l’Etat de droit”dont le non-respect constitue un “ligne rouge” pour le Premier ministre, a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon après les déclarations du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
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Issu de l’aile conservatrice des Républicains (LR), le parti de Michel Barnier, Bruno Retailleau a suscité de nombreuses critiques au sein du camp présidentiel et à gauche après avoir déclaré que l’État de droit n’était pas « ni intangible, ni sacré ». Le nouveau ministre de l’Intérieur a regretté mardi matin « faux débats »précisant que l’État de droit était « le fondement de (la) République ».
En conseil des ministres mardi matin, le Premier ministre “a rappelé son attachement intangible à l’Etat de droit”a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon lors du rapport du conseil. « Il est impensable de remettre en cause [l’Etat de droit] même si ce n’est qu’un centimètre. «C’est le cadre [que Michel Barnier] a fixé et continuera de fixer pour l’ensemble du gouvernement »a ajouté Maud Brégeon.
“Ce qui ne veut pas dire que le droit, l’état de droit, ce qui n’est pas la même chose, soit fixe”a également déclaré le porte-parole du gouvernement.
« Il ne faut pas toucher à l’État de droit »
Au sein du camp d’Emmanuel Macron, plusieurs personnalités, dont la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet ou l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, ont contesté cette position du nouveau ministre de l’Intérieur, qui illustre les tensions au sein du gouvernement de Michel Barnier où le Les macronistes cohabitent avec la droite.
Plus “le sujet de la protection et de la sécurité des Français est trop sérieux et trop sérieux pour être exploité par de faux débats”a jugé Bruno Retailleau dans un communiqué mardi.
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« Il faut se rendre à l’évidence, nous le devons aux Français comme le rappelait Michel Barnier : aujourd’hui, la loi ne protège pas suffisamment les Français. » « Lorsque les textes en vigueur ne garantissent plus tous les droits – à commencer par le premier d’entre eux, le droit d’être protégé –, ils doivent évoluer, dans le plein respect des institutions de notre République »poursuit Bruno Retailleau. « C’est ce que nous demandent les Français et ce que nous ferons sous l’autorité du Premier ministre »a-t-il conclu.
Avant cette précision, le ministre LR s’était également attiré les critiques du procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz. « L’État de droit est fondamental, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas changer la loi »plus « il ne faut pas toucher à l’Etat de droit et il faut même le renforcer »» a affirmé Rémy Heitz. « Il y a vraiment là un principe fondamental. L’État de droit, c’est un peu comme la liberté : il ne faut pas le regretter quand on l’a perdu”il a continué.
Par Le Nouvel Obs avec AFP
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