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« 99 % des femmes chez qui un cancer du sein est diagnostiqué précocement seront guéries »

“99% des femmes ayant un cancer du sein diagnostiqué précocement seront guéries”, rappelle ce mardi sur Inter Alain Puisieux, président du conseil d’administration de l’Institut Curie alors que “Octobre Rose” débute ce mardi. Cette campagne mondiale annuelle vise à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein.

Sur plus de 60 000 cas par an, 12 000 femmes meurent d’un cancer du sein, selon l’Institut national du cancer. Mais depuis une vingtaine d’années, la prise en charge thérapeutique s’est considérablement améliorée. « Il y a une amélioration de 2 % de la survie après un cancer du sein chaque année. C’est donc une augmentation progressive », explique Alain Puisieux.

Le président du conseil d’administration de l’Institut Curie insiste sur l’importance du dépistage précoce. « 99 % des femmes chez qui un cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce seront guéries. Malheureusement, il existe encore des cas qui sont des cas compliqués, avec des cancers qui ont déjà progressé, c’est-à-dire qui ont été diagnostiqués trop tard”, dit-il et dans ces cas-là, les femmes n’arrivent “qu’à 26% de survie à cinq ans”.

Le rêve d’une guérison totale de tous les cancers du sein

A l’Institut, principal centre de lutte contre le cancer d’Europe, nous rêvons d’une guérison totale de tous les cancers du sein. “Nous y croyons vraiment car il y a beaucoup de progrès qui sont réalisés tant dans le domaine du diagnostic précoce (…) que dans la prise en charge thérapeutique de ces cancers avancés, de ces cancers agressifs”, explique-t-il. .

En revanche, “un monde sans cancer n’est absolument pas possible” car “il est inhérent à la vie multicellulaire”, mais “on pense en revanche qu’on va progressivement évoluer vers un monde où il y aura davantage de cancers incurables”. . C’est là tout l’enjeu», explique Alain Puisieux.

Pendant ce temps, on compte 157 000 décès par an en France dus au cancer. Pour avancer dans la recherche, il faut de l’argent. « Très clairement, nous n’en avons pas assez. Il faut qu’il y ait une prise de conscience de la part des pouvoirs publics», a-t-il ajouté. Alain Puisieux constate « une baisse de la recherche en France parce que nous n’avons pas assez d’investissements dans ce domaine », déplore-t-il.

Il tient à saluer la générosité du grand public, « particulièrement importante dans un centre de recherche comme le nôtre. 35 % du budget de fonctionnement provient de la générosité du public. Il faut remercier les bénévoles et les donateurs car ils nous permettent de mener des recherches compétitives », explique Alain Puisieux.

 
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