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Combats au sud du Liban après le début d’une offensive terrestre israélienne

Après le coup dévastateur porté au groupe armé chiite avec la mort de son chef Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne près de Beyrouth, les dirigeants israéliens ont prévenu que la guerre n’était pas terminée contre le Hezbollah.

Le mouvement, qui multiplie depuis un an les tirs de roquettes vers le nord d’Israël en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre l’armée israélienne dans la bande de Gaza, a assuré lundi qu’il était “prêt” à affronter une offensive terrestre au sud du Liban.

L’armée israélienne a annoncé avoir lancé lundi soir des opérations terrestres « limitées, localisées et ciblées », appuyées par l’aviation et l’artillerie, contre les « cibles et infrastructures terroristes » du Hezbollah.

« Ces cibles sont situées dans des villages proches de la frontière et constituent une menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d’Israël », a-t-elle déclaré.

Des frappes aériennes ont visé simultanément la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, les environs de Damas en Syrie ainsi que la bande de Gaza, où Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une offensive en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement. Hamas islamiste palestinien.

– Evitez le sud –

L’armée israélienne a fait état mardi de “violents combats” dans le sud du Liban et a ordonné aux Libanais de ne pas se rendre dans le sud du pays “à bord de véhicules” pour leur “propre sécurité”.

Le Hezbollah a de son côté affirmé mardi avoir ciblé des soldats israéliens avec des tirs d’artillerie et des roquettes à Metula et Avivim, dans le nord d’Israël, après le début de cette opération.

L’armée a indiqué mardi que des soldats de la 98e division, précédemment engagés dans la bande de Gaza, étaient engagés dans des opérations dans le sud du Liban.

L’armée israélienne a également annoncé avoir mené lundi « des frappes de précision sur plusieurs sites de fabrication d’armes et autres infrastructures du Hezbollah » dans la banlieue sud de Beyrouth.

Selon un responsable de la sécurité libanaise, Israël a lancé au moins six frappes dans le sud de Beyrouth dans la nuit après que l’armée israélienne a ordonné aux habitants d’évacuer.

Un responsable d’un camp palestinien à Saïda, dans le sud du Liban, a déclaré à l’AFP qu’une frappe israélienne avait visé Mounir Maqdah, qu’Israël accuse de diriger la branche libanaise de la branche armée du mouvement palestinien Fatah. Il n’a pas précisé si Mounir Maqdah avait été touché.

Selon les médias officiels syriens, des frappes israéliennes ont également visé dans la nuit la région de Damas, tuant trois civils.

– Aide d’urgence –

Après un an d’échanges de tirs à la frontière, Israël a intensifié ses opérations militaires sur le front nord depuis la mi-septembre, afin d’affaiblir le Hezbollah et permettre le retour de dizaines de milliers d’habitants des régions frontalières avec le Liban, déplacés. par des tirs incessants de roquettes.

Au Liban, plus d’un millier de personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé, depuis les explosions des appareils de transmission du Hezbollah les 16 et 17 septembre, attribuées à Israël, et le début des bombardements massifs qui ont visé des bastions du Hezbollah. Hezbollah à partir du 23 septembre.

Le Liban est confronté à « l’une des phases les plus dangereuses de son histoire », a déclaré mardi son Premier ministre, Najib Mikati. Il a appelé les Nations Unies à fournir une aide d’urgence aux déplacés, dont le nombre, selon lui, a atteint un million après les bombardements de ces derniers jours.

L’ONU a lancé un appel de plus de 400 millions de dollars pour aider les déplacés.

– « Démanteler les infrastructures du Hezbollah » –

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré mardi qu’il était d’accord avec Israël sur la « nécessité de démanteler l’infrastructure d’attaque du Hezbollah » pour s’assurer qu’il « ne puisse pas mener des attaques du type de celles du 7 octobre contre les communautés du nord d’Israël ».

Il a cependant plaidé pour une « résolution diplomatique » pour assurer la sécurité des civils « des deux côtés de la frontière ».

Les appels à la désescalade se sont multipliés lundi face au risque d’une prolongation de la guerre, alors qu’Israël a promis de combattre ses “ennemis” et de les “éliminer” où qu’ils se trouvent.

Il n’y a « aucun endroit au Moyen-Orient qu’Israël ne puisse atteindre », a averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le site américain Axios a toutefois indiqué que, selon des responsables israéliens s’exprimant sous couvert d’anonymat, l’opération terrestre “ne visait pas à occuper le sud du Liban”, d’où Israël s’est retiré en 2000 après 22 ans d’occupation.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son opposition à toute « invasion terrestre » israélienne du Liban tandis que le président Joe Biden a laissé entendre lundi qu’il était opposé aux opérations terrestres, appelant à un cessez-le-feu. feu.

L’Iran a déclaré qu’il ne « déploierait » pas de combattants au Liban et à Gaza pour affronter Israël. Mais le secrétaire à la Défense a de nouveau mis en garde Téhéran, du jour au lendemain, contre une éventuelle « attaque militaire directe visant Israël ».

L’offensive israélienne se poursuit quant à elle dans la bande de Gaza, même si les frappes ont diminué en intensité ces derniers jours.

Mardi, des attentats à la bombe ont tué 12 personnes dans le camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre du territoire palestinien. Sept autres personnes sont mortes dans des frappes contre une école abritant des personnes déplacées près de la ville de Gaza, dans le nord du pays.

Source : AFP

 
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