A 33 ans, Antoine Griezmann a annoncé sa retraite internationale ce lundi 30 septembre. Laurent Koscielny, ancien coéquipier en équipe de France, rend hommage au numéro 7 des Bleus.
Comment avez-vous réagi à l’annonce de la retraite internationale d’Antoine Griezmann ?
Un peu surpris. C’est sa décision, nous devons la respecter. Grizou, il a fait beaucoup pour l’équipe de France. J’ai beaucoup de respect pour lui, pour le joueur qu’il est. C’est un élément important dans une équipe. Il était le lien entre l’ancienne et la nouvelle génération. C’est toujours quelqu’un de souriant, prêt à mettre les joueurs dans la meilleure humeur possible, que ce soit sur le terrain ou même en dehors, lors des compétitions. C’est une personne très positive. Il manquera à l’équipe de France tout comme Hugo (Lloris), Olive (Giroud) et Raph (Varane). Ça va faire bizarre de ne plus voir Grizou sous le maillot bleu.
Avec la retraite de Griezmann, une page glorieuse se tourne pour l’équipe de France…
Oui, bien sûr. Ils ont réussi à remporter la Coupe du monde ensemble. Il y a eu la génération 98, il y aura la génération 2018. Nous sommes à la fois tristes et heureux car nous avons eu la chance d’évoluer à leurs côtés et de vivre de bons moments. C’est un gars formidable, très respecté dans le vestiaire.
« Il a pensé à l’équipe avant de penser à lui »
Quels souvenirs gardez-vous de vos années ensemble en équipe de France ?
C’est une personne très collective. On l’a vu par rapport à ses différents postes sur le terrain, qu’il soit attaquant, milieu de terrain, même parfois plus défensif. Il est capable d’aller au-delà des attentes et de faire des efforts pour aider l’équipe. Il a pensé à l’équipe avant de penser à lui. Je n’ai que de bons souvenirs avec lui. A l’Euro 2016, on a vécu beaucoup de moments drôles.
Vous l’avez vu arriver en équipe de France avant de le voir grandir. Comment jugez-vous son évolution ?
Alors franchement, ça n’a pas beaucoup évolué. Il est arrivé avec le sourire et sa joie de vivre qu’il a gardé jusqu’au dernier rassemblement. Il prenait plaisir à être sur le terrain car il fait un travail qui le rend heureux au quotidien. Il a pu acquérir de l’expérience au fil des années et grâce aux compétitions. Il était également un leader technique. Je repense à l’Euro 2016 où il a bien performé avec des statistiques, des passes décisives et des buts. Il était également un leader du vestiaire. Il ne parlait pas beaucoup mais il avait toujours le mot juste. C’est quelqu’un qui sait rassembler une équipe. Il l’a fait à merveille avec l’équipe de France.
Il a souvent été décrit comme le favori du sélectionneur. Quels souvenirs gardez-vous de la relation entre Deschamps et Griezmann ?
C’est vrai que c’était une relation « coach-animal de compagnie ». Grizou entretenait de très bonnes relations avec Didier. Mais il lui a bien rendu sur le terrain en étant pour lui un relais. S’il compte désormais plus de 100 sélections, il y a forcément une part de Didier mais Antoine l’a bien rendu sur le terrain.
C’était un profil unique en équipe de France, qui ne sera pas facile à remplacer…
Ah oui, il n’y en a pas beaucoup. Grizou peut vraiment jouer à tous les postes car il est capable de s’adapter facilement aux défis. Il peut être le numéro 10. Il peut être le buteur. Mais il peut aussi être ce milieu de terrain prêt à défendre l’équipe. On l’a vu sur plusieurs matches, il a su dépasser son rôle pour aider l’équipe en taclant. Il a fait les gestes d’un vrai défenseur même s’il est un leader technique, quelqu’un qui sent et aime jouer du beau football.
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