La CGT, Solidaires et la FSU, rejointes par les organisations de jeunesse, appellent à la grève et à la manifestation ce mardi 1er octobre. Elles réclament l’abrogation de la réforme des retraites et une augmentation des salaires.
Après les organisations politiques le 7 septembre, c’est au tour des syndicats d’organiser leur rentrée sociale. Faute d’un syndicat solidaire, la CGT, Solidaires et FSU ont lancé un appel à la grève et à la manifestation ce mardi 1er octobre, afin de réclamer l’abrogation de la réforme des retraites et une augmentation des salaires. “C’est le match retour contre la réforme des retraites”, assurait la semaine dernière la numéro un de la CGT, Sophie Binet.
“Nous pouvons obtenir son abrogation, c’est ce que montre la déclaration de Michel Barnier, le rapport de force est de notre côté”, a-t-elle jugé sur France Info.
Lors de sa première interview télévisée il y a une semaine, le Premier ministre s’était dit prêt à « améliorer » la réforme très controversée qui a relevé l’âge de la retraite à 64 ans. La CGT, deuxième syndicat de France, avait appelé fin août à adhérer la mobilisation initiée par l’intersyndicale des retraités pour réclamer notamment « l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des retraites, l’égalité entre les femmes et les hommes, le financement de nos services publics.
Refus de la CFDT, FO, CGE-CGC, CFTC et Unsa
La manifestation parisienne, qui partira de la place Denfert-Rochereau à 14 heures en direction de la Bastille, devait initialement coïncider avec la présentation du budget à l’Assemblée, qui a finalement été reportée. Elle interviendra juste avant le discours de politique générale du Premier ministre qui fixera le cap de sa politique alors que de nombreuses questions sociales (assurance chômage, emploi des seniors, notamment) restent en suspens.
Cette première mobilisation de la rentrée pourrait cependant s’avérer assez faible, a confié une Source syndicale sous couvert d’anonymat, évoquant des “retours du terrain (qui) ne sont pas bons”. En effet, le front syndical n’est cette fois plus solidaire : contrairement à la mobilisation pour le pouvoir d’achat de l’année dernière ou à la bataille unie contre la réforme des retraites, la CFDT, FO, la CGE-CGC, la CFTC et l’Unsa ont refusé de se joindre à la mobilisation de ce mardi. Dimanche, la CGT a recensé 179 lieux de rassemblement (à titre de comparaison, le syndicat en comptait plus de 200 le 1er mai et 250 lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites en juin).
Petites perturbations dans les transports
Alors que la CGT et Sud-Rail (Solidaires) appellent à la grève les cheminots, la SNCF a annoncé dimanche un trafic “normal” pour les TGV et de légères perturbations pour certains trains régionaux et Intercités. La grève débutera lundi à partir de 19 heures et se terminera le mercredi 2 octobre à 8 heures. Des prévisions ligne par ligne seront communiquées ce lundi en fin de journée.
Dans un communiqué publié mardi dernier, les deux syndicats ont énuméré leurs revendications : « la fin de la rupture du contrat social et le processus de subventionnement des cheminots des FRET et des transports agréés (TER, Transilien et Intercités) soumis à la concurrence, une augmentation générale » en salaires, l’octroi d’un 13ème mois réel pour tous, la revalorisation/refonte des primes au travail et la reconnaissance des qualifications pour tous les cheminots, le respect des engagements pris en matière d’emploi pour 2024, afin d’améliorer la production, respecter les besoins du service public, améliorer les conditions de travail et le quotidien des cheminots » ou encore « la fin des plans d’économies et de la politique d’austérité ».
SNCF : une grève déjà prévue le 1er octobre – 25/09
Des absences d’enseignants à prévoir
Les écoles sont également concernées par cet appel à la grève “pour nos salaires, nos retraites, pour obtenir enfin des postes et la fin du choc des savoirs”, selon un communiqué de la CGT Education tandis que le principal syndicat, la FSU, appelle également à la mobilisation et appelle à des ressources supplémentaires.
Si leur enfant est à l’école primaire, les parents ont été prévenus vendredi en cas d’absence des enseignants mais les enseignants ne sont pas obligés de se déclarer grévistes au préalable au collège et au lycée. Les écoles devraient néanmoins pouvoir informer les élèves et leurs parents de l’ampleur de cette grève alors que l’appel concerne également le personnel non enseignant.
« Grève de l’énergie »
Déjà mobilisée lors de l’épisode social de la réforme des retraites, la FNME-CGT a également appelé à « une grève de l’énergie ». Il appelle les travailleurs des secteurs de l’électricité et du gaz à faire grève pendant 24 heures à partir de ce lundi à 21 heures.
« Salaires, retraites, services publics : tout est en jeu. Le gouvernement continue d’ignorer nos demandes, mais ensemble, nous pouvons faire la différence. La CGT appelle à une mobilisation massive pour exiger l’abrogation de la loi sur les retraites et réclamer davantage de justice sociale.
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