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Les agresseurs présumés du photographe de L’Union, Christian Lantenois, jugés lundi devant le tribunal pour enfants

C’est un procès attendu qui s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises des enfants de la Marne. Le procès à publicité restreinte des deux agresseurs présumés de notre confrère photographe Christian Lantenois, dont la vie a brutalement basculé le 27 février 2021 à Reims.

« L’affaire [avait] a eu un impact nationalécrivait L’Union un an plus tard, plus particulièrement au sein de la cité des sacres où des décennies de reportages [avaient] fait de lui une figure familière, et ce tout au long de sa profession. Au Palais Bourbon, les députés [s’étaient] s’est levé pour l’applaudir et pour ce qu’il représente. »

Initialement mis en examen pour tentative de meurtre aggravé, Anes Saïd Khebbeb, âgé de 22 ans au moment des faits, et Y. (âgé de 16 ans et pour qui, à ce titre, l’anonymat reste requis) ont été déférés devant le tribunal pour enfants pour répondre des mêmes accusations.



Dans ce cas, sont considérés comme un crime et un délit : le vol précédé ou accompagné de violences entraînant une incapacité permanente et la participation à un attroupement constitué en vue de préparer des violences contre des personnes ou des dégradations de biens.

Repéré et attaqué

Il s’avère que, selon la procédure, « les quartiers de la Croix-Rouge et de la Croix-du-Sud sont en guerre en février 2021 « . Des heurts ont eu lieu notamment le 26. Un membre de la Croix-Rouge a été abattu par des jeunes de la Croix-du-Sud. »

Le 27 février, à 15h35, la police est informée de la présence d’une victime de violences sur le parking de la médiathèque de la Croix-Rouge. Arrivés sur place, ils ont constaté qu’elle avait été placée sur une civière, déjà prise en charge par les pompiers et le Samu.

Ils remarquent un véhicule de presse garé sur le parking ; ainsi que la présence de sang au sol à l’arrière du véhicule. Ils apprennent alors que la victime, un photographe L’unions’appelle Christian Lantenois. Il a pris un véhicule de société pour y rencontrer un collègue. De son côté, elle est venue dans un véhicule banalisé, après qu’un de ses contacts l’ait informée d’un rassemblement de jeunes dans le quartier.

Notre confrère se trouve dans les garages de la place Georges-Braque au moment de l’attaque. Elle entend des cris et ressent de l’agitation. En apercevant un morceau d’objectif de caméra au sol, elle comprend que Christian a été repéré et agressé. Lorsqu’elle l’atteint, il est au sol et saigne de l’oreille.

Après quatre semaines de coma et des mois de longue rééducation, Christian peut profiter des plaisirs du quotidien malgré des séquelles persistantes

« La rumeur dit que certains jeunes n’aimaient pas que le journaliste les prenne en photo », peut-on lire dans la procédure. Ce qu’Anès Saïd Khebbeb a confirmé plus tard. Il aurait déclaré : lui parler gentiment au début, lui demander de les supprimer « . Alors demande-lui ” a porté des coups avant de briser la caméra à côté de ses pieds. J’avais peur d’avoir des démêlés avec la justice, même si je n’avais rien à me reprocher. ».

Le pronostic vital de Christian est menacé. Il a été transporté au CHU de Reims, hospitalisé en réanimation et placé en coma artificiel. Le médecin légiste qui l’a examiné a conclu que « traumatisme crânien violent, avec choc latéral droit provoquant une fracture du rocher droit ».

Après quatre semaines de coma, il sort des limbes. De longues semaines de rééducation ont suivi. Il peut donc « apprécier les plaisirs du quotidien malgré des séquelles persistantes », rapportait L’Union, un an plus tard. ” Bien sûr, j’aurais pu rester là », a ponctué Christian qui n’a jamais pu reprendre son activité professionnelle et est aujourd’hui retraité.

 
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