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seul sur sa planète, Tadej Pogacar triomphe et décroche son premier maillot arc-en-ciel

Les gens se sont longtemps demandé s’il était fou. S’il avait perdu la tête. Mais non, Tadej Pogacar est tout simplement sur une autre planète. Sorti du peloton à 100 km de l’arrivée, le Slovène a écrasé les Championnats du monde de Zurich pour s’offrir un premier maillot arc-en-ciel avec plus de 30 secondes d’avance. A 26 ans, le vainqueur du dernier Tour de France possède désormais un palmarès incroyable, avec seulement quelques lignes manquantes.

La grosse bataille entre Tadej Pogacar et Remco Evenepoel, arbitrée par Mathieu van der Poel, n’a pas vraiment eu lieu. Lorsque le Slovène effectue sa première accélération, aucun des deux n’est dans sa roue, et capable de le suivre. Le triple vainqueur de la Grande Boucle repart donc, accompagné ensuite seul, avant d’être ramené dans le groupe de tête par son équipier Jan Tratnik.

20 km plus tard, Pogacar attaque l’acte II. Le coureur UAE-Emirates fait exploser le groupe d’échappée, s’envole avec le Français Pavel Sivakov sur son porte-bagages, et se lance à l’aventure. Derrière, Remco Evenepoel a tenté de faire la différence à deux reprises, sans succès. Mathieu van der Poel n’y parvient pas non plus. Les deux hommes manquent de coéquipiers, Enric Mas, Romain Bardet, Marc Hirschi ou encore Ben O’Connor ne roulent pas. La messe est dite.

A 50 km du but, le Slovène s’envole seul. Sa victoire n’est pas encore assurée, les 220 km de course déjà parcourus pourraient, à un moment donné, peser sur ses jambes. Mais non. Vainqueur du Grand Prix de Montréal le 15 septembre, un peu moins de deux mois après le Tour de France et après avoir fait l’impasse sur les Jeux olympiques, Tadej Pogacar a résisté jusqu’au bout, malgré un léger coup de mou et des attaques de Marc Hirschi ou Remco Evenepoel.

Les deux dernières places du podium se départagent finalement entre les sept poursuivants. Parti au moment idéal, Ben O’Connor n’est pas pourchassé et prend sereinement la deuxième place. Au sprint, Mathieu van der Poel complète le trio. Côté français, le mieux classé est Romain Bardet, avec une 10ème position pour sa dernière Coupe du monde. En tout début de journée, Julian Alaphilippe a chuté lourdement et s’est luxé l’épaule.

 
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