News Day FR

à Brest, la foire Saint-Michel perturbée par la météo

« Moi, la foire de la Saint-Mich’, je le fais depuis l’âge de 12 ans et j’en ai 46 aujourd’hui. Ce n’est donc pas un petit vent qui va me décourager ! « . Sur le parcours Dajot, Bertrand, parti de Pontanézen à 3h45 ce dimanche 29 septembre 2024 avec son stock de cartes Pokémon et autres sous le bras, n’est guère ému par le vent violent qui souffle sur sa petite installation et a vidé le centre névralgique des déballeurs privés. “Tant qu’il n’y a pas de flotte, ça va.” « Et même si elle arrive, je resterai », poursuit son voisin, Jérémy, venu de Cavale-Blanche et qui s’est installé à côté de lui.

Pourtant, ce dimanche, le duo semble seul sur le cours Dajot, où la trentaine de vendeurs créent un vide-grenier clairsemé, où ils ont dû chercher le moindre centimètre carré disponible la veille. « Certains ont abandonné et ont tout emballé avant 8 heures du matin, à cause du vent », confirme un agent de la ville.

>
Jérémy et Bertarnd, arrivés tôt, se sentent un peu seuls au bas du cours Dajot. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Une portée très réduite

Le coup de vent en question était prédit. La municipalité avait ainsi annoncé vendredi que l’espace enfants, Square Juin, serait fermé, et que les autres espaces de la foire pourraient voir leurs horaires modifiés en fonction de la météo. En revanche, le jardin Segalen et la place Wilson sont déserts. La fête foraine ouvre progressivement cet après-midi. Seuls les manèges présentant la plus forte résistance au vent pourraient rester fermés ce dimanche. Le petit train, quant à lui, fonctionne.

>
Aniel et Soan ne sont pas très chauds, mais ça vaut le coup : à 10 heures, ils avaient vendu 60 € et 30 €. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

« Nous ne resterons que la matinée », précise Frédéric, venu avec ses fils Aniel (8 ans) et Soan (5 ans). “Parce qu’on a autre chose de prévu cet après-midi, et surtout parce que les enfants commencent à avoir froid.” Elyyn, de Plabennecoise, se débat avec ses piles de vêtements qui manquent de s’envoler, quand son amie Swanny accroche fermement un portant un peu trop secoué par les rafales. « On n’a pas tout déballé, c’est trop compliqué. Mais nous avons préparé les bâches au cas où. Nous sommes équipés pour tenir toute la journée, même s’il n’y a pas foule.

>
Rue du Château, many merchants failed. But not the umbrella seller… (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Rue du Château, où la circulation était aussi fluide samedi que sur l’autoroute du Soleil le 15 août, le contraste est tout aussi saisissant : la moitié des commerçants présents la veille ont déserté ce matin, et les acheteurs ne sont pas légion.

“Ce matin, j’ai compris”

Philippe Le Pottier s’affaire à remballer. « J’ai fermé hier soir, comme si de rien n’était, après une belle journée. Je n’ai pas compris quand j’ai vu que le vendeur de chichis à côté de moi, là où il y avait une file d’attente de quinze mètres toute la journée, reprenait la route. Ce matin, j’ai compris : il n’y a pas assez de monde pour bien travailler, avec le vent. Et ça ne va pas s’améliorer, ça pourrait même devenir limite avec les bâches de ma tonnelle.»

Le brasseur costaricain Dimezell (Quessoy) a découvert cette année la foire Saint-Michel. Mais une journée a suffi à le convaincre. « Je ne savais pas où j’allais, car je sais qu’il y a beaucoup de bons brasseurs ici. Mais hier, c’était génial, et il n’y aura pas de tempêtes à chaque fois. Donc à partir de maintenant, je reviendrai chaque année.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :