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«Nous voulons montrer aux LS que le lac, c’est Genève»

Alexis Antunes (ici contre Braga, à droite), a pris du volume. Il est prêt à grandir encore plus cette saison.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

Plus tôt cette année, Alexis Antunes marchait parfois sur l’eau. Pendant deux mois, des performances au top avec Servette et, en récompense, une première place au piquet avec la Suisse en mars. Autrement dit, l’antichambre de l’équipe nationale. Intrinsèquement, il y a un joueur de 24 ans qui a atteint la maturité, avec un gros volume de course et une technique individuelle d’une infinie délicatesse. Avant le derby Servette-Lausanne ce samedi soir (18 heures), il est prêt à briller.

Il lui manque cependant encore quelque chose : l’efficacité dans le dernier geste, la passe finale ou la finition. Avec ses qualités pures, s’il était déjà capable de délivrer régulièrement des passes décisives et de marquer plus de dix buts par saison, il serait déjà en équipe de Suisse et jouerait à l’étranger.

La saison dernière, il avait enregistré quatre succès et deux passes décisives. «Je sais que c’est le domaine dans lequel je dois m’améliorer», dit-il franchement. Je fais sans doute un bon début de saison, mais je manque encore d’efficacité, oui, devant le but ou au moment de la dernière passe. Cela me dérange un peu. C’est ce que les gens me disent souvent. Mais je ne le prends pas mal. Je sais qu’il y a déjà eu des progrès. Je sais aussi que cela viendra et qu’une fois que cela commencera, cela continuera. J’ai confiance, ça ne m’obsède pas.

Ses statistiques attendent encore un but ou une passe décisive cette saison. Pour vraiment le lancer, en plus de ses bonnes performances. Sera-ce pour samedi soir contre Lausanne ? «Je l’espère, oui», sourit Alexis. Un derby est toujours spécial. Je suis motivé à 2000%. Je sais que c’est important, que tu dois gagner. Il n’y a pas de haine, pas du tout. Mais une rivalité avec le LS, qui sera un peu un ennemi samedi soir. Et puis, on veut montrer au LS que le lac, c’est Genève.»

Il rit. Il se rend également compte que Servette a besoin de plus de régularité. “Peut-être, parfois, prendre un peu moins de risques, sécuriser un peu plus le jeu défensif et être plus fort dans les duels”, a-t-il déclaré. Un derby est idéal pour montrer tout cela.

Sur un plan plus personnel, Alexis Antunes aurait tort de ne pas avoir d’ambitions. Il est sous contrat avec le Servette jusqu’en juin 2026. Il y a fort à parier que des contacts ont déjà eu lieu entre le joueur et les dirigeants pour discuter de l’avenir. Et lui ? Qu’en dit-il ?

« Moi, je me concentre sur cette saison, assure-t-il. Pour être efficace dans la durée. Je ne réfléchis pas encore plus loin. Vraiment? Pas même l’équipe suisse ou une expérience à l’étranger ?

«Bien sûr, l’équipe suisse est un rêve pour moi», admet-il. A l’étranger aussi, je me dis qu’une expérience en Espagne doit être une bonne chose. Ou en Allemagne. Mais cela ne m’obsède pas. Je suis concentré sur le quotidien, mes performances avec Servette. Nous n’avons que le championnat cette saison pour briller. C’est comme ça, mais nous voulons tous bien performer, précisément pour cela.

Eliminé en Coupe à Schaffhouse, mal en point au GC (2-2), Servette doit rebondir ce samedi, à La Praille, contre Lausanne. Les Grenats en sont conscients, Alexis Antunes en tête.

 
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