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L’Agence mondiale antidopage fait appel et exige la suspension du numéro un mondial du tennis, Jannik Sinner

L’Italien s’est dit “très déçu et aussi surpris” par cet appel samedi, après sa victoire sur le Russe Roman Safiullin en huitièmes de finale du tournoi de Pékin. “Il y a eu trois audiences et toutes les trois se sont terminées de manière très positive pour moi”, a-t-il déclaré à la presse. En première instance, un tribunal indépendant a conclu que le joueur de 23 ans n’avait commis « aucune faute ni négligence », une décision « non correcte au regard des règles applicables » selon l’AMA.

En conséquence, l’organisme antidopage basé à Montréal « demande une période de suspension d’un à deux ans » contre Jannik Sinner. Il s’était déjà vu retirer ses points ATP ainsi que les gains obtenus lors du Masters 1000 d’Indian Wells, le tournoi durant lequel il a été testé positif et où il a atteint les demi-finales.

Jannik Sinner incarne, aux côtés de l’Espagnol Carlos Alcaraz, la relève du circuit ATP. Cette saison, les deux joueurs se sont partagés les quatre tournois du Grand Chelem. Il y a trois semaines, l’Italien est devenu le premier joueur transalpin à s’imposer à Flushing Meadows.

La défense des sprays en vente libre

En pleine ascension après avoir remporté son premier titre majeur, à Melbourne, Sinner avait subi deux contrôles antidopage positifs en mars 2024 à huit jours d’intervalle : le 10 mars lors du tournoi d’Indian Wells et le 18 mars hors compétition, mais juste avant le tournoi de Miami. Des traces de clostebol ont été trouvées dans son urine. À chaque fois, le joueur a fait appel, ce qui lui a permis de réduire ses suspensions automatiques (du 4 au 5 avril pour le premier, du 17 au 20 avril pour le second).

En janvier : Jannik Sinner, un champion est né

L’Italien s’est défendu en expliquant avoir subi “une contamination par un membre de son personnel, qui s’était appliqué sur la main un spray contenant du clostebol en vente libre pour soigner une petite blessure”, selon l’Agence internationale de la santé. l’intégrité du tennis (Itia), qui a accepté sa défense et l’a officiellement blanchi fin août.

Une affaire qui en rappelle une autre et qui a provoqué la colère du Circuit

Ce dossier rappelle celui de son compatriote Marco Bortolotti : testé positif au clostebol lors du tournoi ATP Challenger de Lisbonne en octobre 2023, l’Italien avait également établi une « contamination involontaire » et avait seulement perdu les résultats obtenus lors de cette compétition, sans purge suspension. La décision d’Itia de blanchir le natif du Trentin-Haut-Adige a suscité des réactions indignées de la part de certains joueurs, dont l’Australien Nick Kyrgios et le Français Lucas Pouille.

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Avant l’US Open, Sinner s’était séparé de son physiothérapeute Giacomo Naldi, soupçonné de l’avoir contaminé involontairement, et de son préparateur physique, Umberto Ferrara, qui avait fourni à Naldi le spray incriminé.

Le clostebol n’étant pas produit naturellement par l’organisme, aucune notion de seuil n’entre en compte : il suffit de détecter sa présence pour qu’un contrôle antidopage soit considéré comme positif. L’AMA le classe parmi les « stéroïdes anabolisants androgènes », une longue liste de dérivés de la testostérone capables de stimuler la croissance musculaire, sans toutefois expliquer quelle quantité aurait un effet significatif sur les performances.

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