Après les nombreuses révélations de violences sexuelles commises par l’abbé Pierre, ce jeudi 16 janvier, Envoyé spécial diffuse un reportage basé sur les témoignages recueillis auprès des victimes.
Tout commence en juillet 2024 lorsque l’association Emmaüs dévoile un rapport d’enquête sur l’icône qu’est l’abbé Pierre. Sept femmes l’accusent de violences sexistes et sexuelles pour des faits qui auraient été commis entre 1970 et 2005.
A ce jour, et notamment après les neuf nouvelles accusations révélées par un cabinet spécialisé mandaté par la direction d’Emmaüs, les accusations mettant en cause les religieux s’élèvent à trente-trois.
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Pour tenter de comprendre comment ces derniers ont pu commettre de tels actes en toute impunité, l’équipe de l’Envoyée spéciale d’Élise Lucet est allée à la rencontre des victimes présumées. Certains s’exprimeront publiquement pour la première fois dans les médias. Comme Rachel, qui raconte son histoire. Elle n’avait que 8 ans lorsqu’elle rencontra l’Abbé.
-«Politique du silence»
C’est peut-être une information qui est passée un peu plus inaperçue. L’abbé Pierre avait été envoyé en Suisse pour six mois dans un clinique psychiatrique au suite aux premières révélations écrites par l’Église dans les années 1950. Ce dernier a déjà évoqué des comportements inappropriés de la part des religieux.
L’Église avait cependant adopté une « politique du silence » et finit par étouffer l’affaire.