Yoann Richomme, 2ème du Vendée Globe, revient sur son voyage

Yoann Richomme, 2ème du Vendée Globe, revient sur son voyage
Yoann Richomme, 2ème du Vendée Globe, revient sur son voyage

« Ce qui me passionne, c’est de continuer à progresser. Il n’y a pas que la régate que j’aime : constituer l’équipe, construire le bateau, concevoir le projet, c’est un peu tout ça. La prochaine fois, je pourrai faire mieux, mais je ne suis pas une sorte de pitbull accroché à un os qui ne lâche rien, je suis surtout content d’en avoir rendu un bon exemplaire. Si l’on prend l’exemple du retour que j’ai réussi à faire entre l’Océan Indien et l’Atlantique, j’ai fait un bond considérable au classement, ce fut une grande satisfaction. Mais ensuite, quand Charlie (Dalin) m’a dépassé, j’ai compris que je n’allais pas finir premier et j’étais quand même content de finir deuxième.

En soixante-cinq jours à travers le monde, qu’avez-vous appris sur vous-même ?

« Ce qui m’a le plus surpris, c’est d’apprécier sa longueur. Le solitaire ne m’attire toujours pas autant que le double et l’équipage, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à bord. Ce fut une course intéressante, rapide, avec de nombreux rebondissements. Malgré tout ça, c’était parfois dur mentalement. Je ne l’ai jamais dit, mais j’ai failli heurter un chalutier le deuxième jour, il passait dix mètres à gauche, alors que je changeais de voile. Cela ne tenait qu’à un fil.

Vous avez lancé ce bateau il y a seulement deux ans, en êtes-vous satisfait ?

« Nous avons fait ce choix trois ans avant le départ, avec ma connaissance de l’Imoca de l’époque, avec celle de 2020. Il y a eu beaucoup de bons choix dans sa conception. Et il y a deux scénarios où il aurait pu briller encore plus : si nous avions eu un sud dur pour notre groupe de tête et si j’avais choisi de traverser la dépression comme Charlie et Sébastien (Simon). Dans des conditions difficiles, j’avais un bateau supérieur, orienté plein sud. Mais quand on a commencé la montée et que Charlie était encore neuf minutes derrière moi, j’ai compris que ça allait être difficile, il a une machine mieux conçue pour les transitions.

C’était votre premier Vendée Globe, quels souvenirs en garderez-vous ?

« Je l’ai vécu comme un voyage, j’avais très peur de voir quoi que ce soit… J’avais beaucoup regardé les îles au cours de mon voyage, écouté beaucoup d’histoires. Cela a finalement commencé avec Madère. Puis, dès que je passais à proximité d’une île sur ma route, je regardais aussi sur Wikipédia pour en savoir plus. Puis le cap Horn s’est dégagé. Cela faisait partie de mon parcours personnel de pouvoir prendre ce temps. J’aimerais pouvoir y aller un jour, utiliser ces compétences nautiques pour explorer le monde. Cela ne veut pas dire que je partirai en ermite, mais que je pourrai en profiter un peu plus.

Vous partez en 2028 ?

 
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