Plutôt discrète médiatiquement depuis qu’elle a arrêté la compétition, Laure Manaudou a néanmoins choisi de se confier dans un documentaire qui lui est consacré. Canal+ diffuse le dimanche 19 janvier Laura, Laura, Laura ! qui comprend des images d’archives, mais aussi de nombreux témoignages. Quelques jours avant cette émission, le champion olympique a accepté de répondre aux questions de Mouloud Achour dans Clique. Elle est notamment revenue sur la manière dont elle a vécu son hypermédiatisation, aussi soudaine que violente.
Laure Manaudou avait développé des stratégies pour échapper aux objectifs des photographes
Laure Manaudou estime que cette expérience douloureuse peut servir d’exemple aux sportifs actifs de haut niveau aujourd’hui et que le fait d’avoir été une jeune femme lui a mal servi. « Je pense qu’être une femme n’a pas nécessairement joué en ma faveur. Je pense que Florent Manaudou, il y a vingt ans, on l’aurait un peu moins embêté”, elle a observé. “On endure un peu quand on a vingt ans. De toute façon, nous n’avons pas le choix. Nous devons donner, même si nous ne sommes pas d’accord. J’ai eu une très, très mauvaise expérience avec ça. Je parle beaucoup à mes enfants de la notion de consentement pour la vie de tous les jours car c’est important. a-t-elle ajouté. Pour tenter de se protéger des cibles, la nageuse avait même élaboré des stratégies. «Quand ils ont essayé de me prendre en photo et que les journalistes et photographes étaient à gauche, je ne respirais qu’à droite. Parce que je n’avais pas décidé et ils me l’ont pris à ce moment-là et je ne l’ai pas fait, je ne voulais pas le donner», a-t-elle rappelé.
Laure Manaudou s’exprime sur la publication de ses photos intimes
Au micro du podcast Les vagues, Laure Manaudou est revenue sur le traumatisme de la publication non consensuelle de ses photos intimes. “Je me souviens avoir pensé, encore une fois, c’est comme si j’avais été violée. Mon consentement ne m’a pas été demandé. Je me retrouve nue devant tout le monde et je dois encore faire face, car j’ai du monde devant moi, j’ai un concours, j’ai des journalistes. Cela ne s’est pas produit à une époque où j’étais à la maison et où je pouvais m’enfermer et ne pas regarder les gens dans les yeux. (…) Elle a été une nouvelle fois soumise au regard des gens», elle a insisté.
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