Le Premier ministre a remis en cause le très décrié système d’orientation post-bac lors de sa déclaration de politique générale ce mardi.
Par Télérama, avec AFP
Publié le 14 janvier 2025 à 17h42
Mis à jour le 14 janvier 2025 à 17h45
L‘référence précoce “c’est une erreur” et Parcoursup “c’est une question”a déclaré le Premier ministre François Bayrou, mardi 14 janvier. « Les enfants ne sont pas comme les poireaux, ils ne poussent pas tous à la même vitesse »a résumé le chef du gouvernement dans sa déclaration de politique générale, affirmant que « l’obligation d’orientation précoce les perturbe et les met en danger ».
« Vouloir sélectionner tôt, sans que l’esprit et les attentes aient mûri, je pense que c’est une erreur, en tout cas une faiblesse. Et je pense que dans notre système scolaire et universitaire, les réorientations et les changements de formation doivent être acceptés, voire encouragés. a-t-il déclaré devant l’Assemblée nationale.
« Si nous excluons [les jeunes] dès la deuxième année, naturellement nous rendons le pire service à la nation », » dit-il encore, semblant critiquer l’une des mesures annoncées par l’ancien ministre de l’Éducation Gabriel Attal fin 2023, reprises par le gouvernement Barnier, pour rendre obligatoire l’obtention du certificat en troisième année pour le réussir en deuxième.
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Interrogé par la députée LFI Marie Mesmeur sur la plateforme Parcoursup, il a également déclaré : “Vous avez raison, Parcoursup est une question.” « Il faut ouvrir les portes, sans doute en inventant la période, l’année d’articulation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur »» a-t-il encore dit, critiquant implicitement la plateforme d’orientation post-bac lancée en 2018, pour laquelle la phase de dépôt des vœux s’ouvrira au lendemain de son discours.
En matière d’éducation, le Premier ministre a encore une fois mentionné « parmi les batailles à mener, la promotion de la lecture contre le monopole des écrans » ou la suite de « la grande réforme de l’enseignement professionnel initiée par les gouvernements précédents ».
François Bayrou n’a cependant pas fait d’annonces majeures en matière d’éducation, ni évoqué les 4 000 suppressions de postes prévues dans l’Éducation nationale dans le budget 2025 avant la censure du gouvernement Barnier, mesure sur laquelle le PS lui avait demandé de revenir.
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