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TERRORISME – Dix ans après, la mémoire est toujours intacte. Celui de « cric crac » de l’arme se préparant à tirer. Celui du coup de feu et du poids que le bruit assourdissant semble faire peser sur son dos. Mais aussi et surtout celle d’une collègue souriante et intégrée, qui débutait tout juste sa carrière de policière municipale.
Dans une interview avec HuffPost à voir en haut de cet articleJonathan Berdal, policier municipal et collègue de Clarissa Jean-Philippe, rend un émouvant hommage à celle qu’il considère toujours comme sa “binôme”qui a été abattu par Amedy Coulibaly le 8 janvier 2015.
Ce matin-là, les deux policiers étaient appelés pour un banal accident de la route survenu dans cette commune des Hauts-de-Seine, au sud de Paris. Alors qu’ils discutaient avec les personnes impliquées dans les affrontements, un homme caché sous un “grosse doudoune noire” a tiré avant de prendre la fuite. Pour la communauté juive de Montrouge, le terroriste se rendait en fait à l’école Yaguel Yaacov, à quelques mètres de là, pour commettre un massacre qui n’aura finalement pas lieu. L’homme ne réapparaît que le lendemain, lors de la prise d’otage à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, où il a fait quatre morts.
“Elle est avec moi, on travaille ensemble”
De ce drame, Jonathan Berdal, encore policier à Montrouge, a conservé des réflexes de vigilance. “Je scrute davantage mes yeux”» confie-t-il, en patrouille comme au théâtre ou dans le métro. Clarissa Jean-Philippe n’est jamais loin. « Chaque matin, quand je ferme mon casier, elle est avec moi. Nous travaillons ensemble »explique-t-il, les larmes aux yeux et dans la voix en évoquant son collègue de 26 ans, dont la photo est installée dans ses bureaux. “Elle me regarde, elle me donne des conseils”il décrit.
Toujours présent aux commémorations annuelles organisées à Montrouge, Jonathan Berdal se glisse également, en spectateur, dans celles des attentats de Charlie Hebdo ou Hyper Cacher. Comme s’il ressentait une communauté avec tous ceux qui étaient touchés par ces attaques. Il souhaitait également assister aux essais de 2020 et 2024 dans leur intégralité. Lors du premier, il était aux côtés de la mère de Clarissa Jean-Philippe, Marie-Louise. Cette dernière, très proche de sa fille qu’elle “appelé tous les jours”décédé en Martinique en novembre 2024.
Ce mercredi, Jonathan Berdal sera toujours présent à la cérémonie officielle organisée sur les lieux de l’attentat et présidée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron. Avec un motif de fierté supplémentaire pour cet anniversaire particulier : dans la foulée, la préfecture de police municipale sera rebaptisée en hommage à ” sur “ Clarisse. Une histoire “marqué dans les murs” de sorte que “surtout, on ne l’oublie pas”.
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