Les premiers signaux indiquent que les enseignants sont très disposés à faire grève pour l’action lundi prochain. L’organisation faîtière catholique reçoit de nombreuses questions de la part de la direction, les syndicats déploient des bus et les directions des écoles elles-mêmes se préparent également. Lundi, un front syndical commun défilera à Bruxelles pour protester contre l’éventuelle réforme des retraites du futur gouvernement fédéral de l’Arizona.
A l’origine, il n’était pas prévu que les syndicats d’enseignants se joignent également à la grève des services publics le lundi 13 janvier. Cette campagne était censée rester une campagne de sensibilisation, mais en raison des nombreuses réactions des enseignants, les trois principaux syndicats de l’éducation ont quand même déposé un préavis de grève. C’est ce qu’affirme Marnix Heyndrickx, président du syndicat libéral VSOA. « La réponse a été massive. D’ailleurs, nous recevons de nombreuses questions de la part de trentenaires, de quadragénaires, voire d’enseignants débutants. Cela montre que le thème est largement pertinent.
ACOD Education utilise des bus d’Anvers, du Limbourg et de Flandre orientale, en partie parce que la SNCB est également en grève, mais aussi en raison de la forte demande, semble-t-il. Il s’agit d’une grève facilitante : les enseignants ne reçoivent des indemnités de grève que s’ils viennent effectivement à Bruxelles. Cela peut quelque peu ralentir la volonté.
Au sein de l’organisation faîtière catholique, il semble qu’il n’y ait pas encore d’aperçu de l’impact concret, mais de nombreuses questions se posent. « On remarque clairement qu’il y a beaucoup de questions de la part de la direction. Il semble que la grève soit vivante et que les écoles se préparent à différents scénarios», déclare le porte-parole Pieter-Jan Crombez. S’il y a trop d’absents pour garantir une journée scolaire normale, une école fournira dans un premier temps des soins d’urgence, à moins qu’il n’y ait trop peu de personnel pour assurer un environnement sûr, dit-il.
Concernant GO! l’éducation, il semble court que la portée réelle ne soit claire que lundi. «Le nombre d’enseignants réellement en grève peut changer au jour le jour», explique Nathalie Jennes. « Il est encore tôt, mais il semble que la volonté soit forte. Nous étudions avec nos écoles comment elles pourraient par exemple fusionner des classes », ajoute Anne Berckmoes de l’Association éducative des villes et communes.
Les directions elles-mêmes se préparent également. «J’ai entendu dire qu’il y avait une grande volonté de faire grève», déclare Karin Herremans, directrice de l’Atheneum Anvers. « Les enseignants ont jusqu’à vendredi pour indiquer s’ils participeront. Je comprends leurs frustrations. Le travail est sous pression et n’a jamais été aussi difficile. En revanche, le gouvernement contre lequel ils s’opposent n’est pas encore formé.»