Interviewée ce matin sur France Inter, la militante iranienne des droits de l’Homme et prix Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi a pour la première fois donné des nouvelles de Cécile Kohler via des co-détenus de l’enseignant originaire de Soultz.
« Conditions terribles »
Et la vice-présidente du Centre des Défenseurs des droits de l’Homme, dirigé par une autre prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, est très inquiète. « J’ai demandé des nouvelles de Cécile aux détenus qui ont passé quelques jours en cellule avec elle. On dit que physiquement elle est très affaiblie et je suis très inquiet pour elle. Parce que moi aussi j’étais en isolement, tu sais. Et ce sont des conditions terribles, une véritable torture », a déclaré Narges Mohammadi.
“Quelque chose d’inconcevable”
« Quand j’étais là-bas, nous ne faisions que trois sorties dans la cour, de seulement 20 minutes par semaine. […] Donc être là depuis très longtemps, trois ans, comme elle […] pourrait vraiment être fatal. Être isolée pendant si longtemps, la mettre dans une situation psychologique terrible, peut la mettre en grand danger. […] Se retrouver isolé aussi longtemps est quelque chose d’inconcevable et d’insupportable », a conclu Narges Mohammadi au micro de Sonia Devillers ce mercredi matin.
Retrouvez l’interview en version complète sur le site de France Inter.
Une demande de « virement immédiat »
Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris sont détenus en Iran depuis le 7 mai 2022, soit 32 mois. En novembre dernier, le Un porte-parole de la justice iranienne avait assuré, selon l’AFP, qu’ils étaient “en bonne santé” et détenus dans de “bonnes conditions”. Une information immédiatement démentie par la famille et le comité de soutien, qui ont réitéré leur demande de « transfert immédiat » des deux otages vers le quartier des prisonniers politiques, « dans des conditions moins inhumaines »
France
