le chef de l’opposition annonce son retour d’exil

le chef de l’opposition annonce son retour d’exil
le chef de l’opposition annonce son retour d’exil
Venancio Mondlane à Maputo, le 19 octobre 2024, avant de s’exiler le 21 octobre, craignant pour sa vie après l’assassinat de deux de ses proches dans le centre de Maputo. ALFREDO ZUNIGA / AFP

L’opposant mozambicain Venancio Mondlane, qui a mené depuis l’étranger des manifestations dénonçant la victoire du parti au pouvoir en octobre 2024 et qui ont fait des dizaines de morts, a annoncé dimanche 5 janvier son retour au pays avant l’investiture du nouveau président.

« Jeudi 9 janvier à 8h05 précises, Venancio Mondlane sera à l’aéroport international de Mavalane » de la capitale Maputo, a-t-il déclaré lors d’une vidéo en direct sur Facebook. L’investiture du nouveau président, Daniel Chapo, est prévue le 15 janvier.

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L’opposant, 50 ans, a quitté le Mozambique vers le 21 octobre, disant craindre pour sa vie après l’assassinat le 19 octobre de deux de ses proches, dont son avocat, dans le centre de Maputo.

Depuis la proclamation des résultats des élections du 9 octobre, il dénonce les fraudes, conteste sa défaite face au candidat du parti au pouvoir depuis un demi-siècle, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), et lance un vaste mouvement de protestation. qui a gagné tout le pays.

Quelque 300 morts

Malgré les irrégularités relevées par nombre d’observateurs, le Conseil constitutionnel a confirmé fin décembre la victoire définitive de Daniel Chapo à la tête du pays, avec 65,17% des voix contre 24% pour M. Mondlane. Ce dernier avait promis “chaos” et a appelé à un « nouveau soulèvement populaire d’une ampleur sans précédent » si le Conseil constitutionnel validait les résultats officiels.

Deux mois de manifestations, de grèves et de blocus ont coûté la vie à quelque 300 personnes, pour la plupart des manifestants tués à balles réelles par les forces de sécurité, selon une ONG locale. Les autorités ont, de leur côté, dénoncé des pillages et des vandalismes lors des manifestations.

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“S’ils tuent mes frères, si c’est à cause de Venancio, alors Venancio sera là, jeudi à 8 heures, à l’aéroport”il a insisté sur Facebook. Venancio Mondlane, qui mobilise ses partisans via des directs rituels sur les réseaux sociaux et refuse tout compromis avec le Frelimo, avait laissé entendre qu’il pourrait faire son retour pour l’investiture de Daniel Chapo, 47 ans. « Le 15 janvier, nous prendrons le pouvoir à Maputoa-t-il récemment déclaré. Si nous devons perdre la vie dans un combat juste, nous la perdrons. »

Beaucoup des 33 millions d’habitants de ce pays inégalitaire comptaient sur ces élections pour tourner la page du Frelimo, parti d’inspiration marxiste de l’époque des indépendances, au pouvoir depuis 1975.

L’ONU « profondément préoccupée »

Daniel Chapo doit succéder à Felipe Nyusi, qui accomplit deux mandats successifs. Le 27 décembre, M. Chapo a appelé à “non-violence” et “unité”affirmant que plusieurs membres de la police avaient été tués lors d’affrontements avec des manifestants. Le président sortant a, de son côté, appelé au dialogue entre les différentes parties pour sortir de l’impasse.

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Ces violences ont gravement affecté l’économie du Mozambique, interrompant le commerce transfrontalier avec l’Afrique du Sud. Le secteur minier a également souffert. Fin décembre, l’ONU a déclaré « profondément inquiet » des violences post-électorales qui ont contraint des milliers d’habitants à trouver refuge dans les pays voisins, notamment au Malawi.

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Le bloc régional de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a exprimé dimanche son inquiétude quant à la situation « peut mettre en danger la paix et la sécurité du pays concerné et de la région dans son ensemble »a déclaré la présidente tanzanienne Samia Hassan lors d’une réunion consacrée au Mozambique.

« Au cours des deux dernières semaines, nous avons assisté à la multiplication de manifestations violentes qui ont causé d’énormes dégâts en vies humaines, affecté les activités économiques et perturbé le commerce transfrontalier. »dit M.moi Hassan, qui a présidé la réunion.

Le Monde avec l’AFP

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