le gouvernement attend un dialogue plus “fructueux” avec la gauche qu’avec le RN, Le Pen évoque un “très mauvais signal”

le gouvernement attend un dialogue plus “fructueux” avec la gauche qu’avec le RN, Le Pen évoque un “très mauvais signal”
le gouvernement attend un dialogue plus “fructueux” avec la gauche qu’avec le RN, Le Pen évoque un “très mauvais signal”

Par John Timsit

Publié
6 janvier à 20h39,

mis à jour 7 janvier à 7h27

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Invité lundi soir de BFMTV depuis Mayotte, le chef de file des députés nationalistes a jugé que la déclaration du ministre de l’Economie “n’est pas très diplomatique” envers ses troupes.

Nouveau bras de fer en vue entre le Rassemblement national (RN) et le gouvernement ? Un mois après la censure historique de Michel Barnier, adoptée grâce à l’alliance de toutes les oppositions à l’Assemblée nationale, le parti à la flamme voit rouge. Alors qu’un nouveau Premier ministre, François Bayrou, a été nommé il y a plus de trois semaines, son ministre de l’Économie suscite déjà la colère des dirigeants nationalistes. Quelques heures avant de lancer les concertations avec les forces politiques pour préparer le budget 2025, Éric Lombard a estimé ce lundi matin sur Inter que le dialogue s’annonçait plus complexe. “fructueux” avec les partis de gauche, à l’exception de La France Insoumise (LFI) – qui refuse d’échanger avec lui – et avec le mouvement présidé par Jordan Bardella.

Une démarche qui n’est pas sans rappeler le premier couac du gouvernement Barnier lorsque l’ancien patron de Bercy Antoine Armand avait, à peine nommé en septembre, refusé de recevoir les dirigeants du RN dans ses bureaux dans le cadre des discussions sur les finances publiques. De quoi provoquer la colère du parti de droite nationaliste, qui a immédiatement évoqué la menace de la censure. Au point que le Premier ministre de l’époque a dû téléphoner à Marine Le Pen et recadrer sèchement son jeune ministre.

“Mieux vaut avoir un ennemi”

Quatre mois après ce bras de fer très médiatisé, la chef de file des députés RN hausse une nouvelle fois le ton. “Quand on a un ami comme M. Lombard, mieux vaut avoir un ennemi”s’est moqué Marine Le Pen lundi soir sur BFMTV, affirmant que le départ du ministre “envoie un très mauvais signal”. “Ce n’est pas très diplomatique”elle a couiné. Et l’ancien candidat à la présidentielle d’exhorter le gouvernement à « co-construire un budget avec toutes les forces politiques » présent au Palais Bourbon.

Racontant avoir échangé quelques instants au téléphone avec Éric Lombard, Marine Le Pen a déclaré : “Considérant que le dialogue ne sera pas fructueux s’il n’a pas eu lieu… Je sais que M. Lombard a des affinités avec la gauche, je ne lui en veux pas, mais s’il pouvait moins le montrer, cela pourrait être joli bien.” Selon elle, les vertus d’une discussion avec toutes les formations politiques sont incompatibles avec son attitude visant à « rejeter toute capacité à trouver un chemin avec succès. »

Ayant en tête le faux pas de son prédécesseur, Éric Lombard a néanmoins tenté d’arranger les choses ce lundi matin. Sans aligner “nécessairement” sur les lignes rouges du chef des députés RN, il a dit “ouvrir” au «dialogue« . La rencontre, prévue vendredi, entre lui et les responsables du RN à Bercy ne se déroulera sans doute pas sous les meilleurs auspices.

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France

 
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