Le Premier ministre canadien a annoncé sa démission lundi 6 janvier, lors d’un discours diffusé en direct à la télévision lundi 6 janvier. Justin Trudeau était confronté depuis plusieurs semaines à une grave crise politique et des voix s’élevaient contre lui au sein de son propre parti.
C’est officiel ! Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a décidé de démissionner. Il l’a lui-même annoncé en direct à la télévision après le quotidien Le Globe and Mail a indiqué que son départ était imminent. Minoritaire au Parlement, Justin Trudeau n’arrive plus à convaincre au sein de son propre parti, et continue de perdre du terrain dans les sondages face à son rival conservateur, Pierre Poilievre.
« J’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du Parti libéral du Canada et de premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef à la suite d’un processus national rigoureux et compétitif. »a déclaré Justin Trudeau. «J’ai demandé au président du parti d’entamer les démarches nécessaires. Le pays mérite un choix clair et réel lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois me concentrer sur les batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option lors de ces élections.»a-t-il alors admis.
Le discours de Justin Trudeau intervient juste avant le meeting national de son parti, qui doit se tenir ce mercredi 8 janvier. Ce départ laisse le parti sans direction à l’approche des élections législatives, qui doivent avoir lieu avant la fin octobre.
Justin Trudeau encore plus affaibli depuis la réélection de Donald Trump
Justin Trudeau, qui avait manifesté son souhait de briguer un nouveau mandat, devance largement son adversaire conservateur, Pierre Poilievre, avec plus de 20 points de retard dans les sondages. Il est également minoritaire au Parlement, fragilisé par le départ de son allié de gauche et une grogne croissante au sein de son propre camp. Il traverse ainsi la plus grave crise politique depuis son accession au pouvoir il y a neuf ans.
La situation est particulièrement chaotique à Ottawa depuis la démission inattendue de la vice-première ministre Chrystia Freeland, qui s’opposait à Trudeau sur la gestion de la guerre économique qui s’annonce avec les États-Unis.
Les récentes déclarations de Donald Trump ont exacerbé cette crise politique au Canada, amplifiant les tensions. Le pays se prépare à faire face aux menaces du futur président américain, qui a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier.
publié le 6 janvier à 17h29, Alexandra Jaegy et Maeliss Innocenti, 6Medias
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