Zazou Youcef, de son vrai nom Youcef Aziria, qui a appelé sur les réseaux sociaux à commettre des attentats, a été interpellé à 6h10 ce vendredi 3 janvier 2025 du matin, chez un ami où il résidait à Brest, dans le quartier Bellevue, au troisième étage d’un appartement du Square du Roussillon. « A cette heure précise j’allais chercher mon pain en voiture. En arrivant près du stop en bas du parking, j’ai vu arriver des policiers à bord de trois fourgons banalisés et d’une voiture marquée de la police », témoigne un riverain.
Pour plus de discrétion, les véhicules de police avaient été garés rue de Saint-Brieuc, à 200 m du lieu de l’interpellation. « Ils étaient une quinzaine et lourdement armés », poursuit l’habitant interrogé. Je pensais que cette opération était liée à une affaire de drogue. Ils m’ont laissé passer. Je suis allé à la boulangerie. Une demi-heure plus tard, je suis revenu et il ne restait plus rien. Le quartier était calme. »
Apologie du terrorisme et provocation à la haine et à la violence
La porte de l’appartement des HLM dans lequel se trouvaient les deux hommes a été défoncée à l’aide d’un bélier. Les agents de Brest Métropole Habitat, gestionnaire de l’immeuble, ont réparé ce vendredi matin les dégâts provoqués par cette interpellation. Les deux hommes ont été placés en garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures. « Ils sont poursuivis pour apologie du terrorisme et provocation à la haine et à la violence », précise Camille Miansoni, le procureur de la République de Brest, contacté ce vendredi midi.
Pas incarcéré après les émeutes
Arrivé en France en 2020, Youcef Aziria, originaire de Mostaganem en Algérie, a déjà été condamné par le tribunal judiciaire de Brest. Le 4 décembre 2023, il est condamné à un an de prison pour sa participation aux émeutes urbaines du quartier Keredern, dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, après la mort de la jeune Nahel à Nanterre (92). Il était accusé d’être entré, avec d’autres jeunes, dans le club de tennis de Brest, et d’avoir brûlé des poubelles, un filet et des bâches.
Frappé d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français), Youcef Aziria a fait appel du jugement devant la cour d’appel, ce qui explique qu’il n’ait pas été écroué.
L’ami de la même ville en Algérie
Quant à son ami Toufik B., également originaire de Mostaganem en Algérie, qui pourrait être son propriétaire, il a 41 ans. Son casier judiciaire comprend une condamnation en 2015 pour avoir insulté et menacé un agent des forces de l’ordre. Selon nos informations, il exerçait un emploi professionnel et travaillait de nuit.
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