Lorsque le nouveau président contesté Mikhaïl Kavelashvili jouait pour Manchester City

Lorsque le nouveau président contesté Mikhaïl Kavelashvili jouait pour Manchester City
Lorsque le nouveau président contesté Mikhaïl Kavelashvili jouait pour Manchester City

Un ancien buteur de Manchester City au pouvoir en Géorgie, dans un contexte politique très tendu. Mikheïl Kavelashvili, connu pour ses positions ultraconservatrices et anti-occidentales, notamment sur la question des droits des minorités, et considéré comme un allié de la Russie de Poutine, a prêté serment au Parlement pour succéder à Salomé Zourabichvili, quelques semaines après des élections législatives dénoncées comme truquées par l’opposition pro-occidentale.

“Il avait une grande ouverture d’esprit”

“Notre histoire montre clairement qu’après d’innombrables luttes pour défendre notre patrie et nos traditions, la paix a toujours été l’un des principaux objectifs et valeurs du peuple géorgien”, a déclaré Kavelashvili dans son discours, tandis que son camp se présente comme un rempart contre l’Occident qui voudrait entraîner Tbilissi dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il a également appelé au respect de « nos traditions, nos valeurs, notre identité nationale, le caractère sacré de la famille et de la foi ».

Il est le deuxième joueur de Manchester City à devenir président de son pays après Georges Weah. Kavelashvili l’avait devancé de quelques années, à l’époque où les Citizens peinaient à ne pas baisser chaque saison. Un pari raté cette année-là (1996), malgré un but de l’international géorgien (9 buts en 46 sélections) lors du derby mancunien. 28 matches, c’était à l’époque insuffisant pour prolonger son permis de travail. Kavelashvili choisit ensuite la Suisse, où il passe l’essentiel de sa carrière et remporte quelques titres supplémentaires, après avoir déjà été trois fois champion de Géorgie au début des années 1990.

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“Dans le vestiaire, il était apprécié de tous, calme, souriant et proche des gens”, Frédéric Chassot, l’un de ses anciens coéquipiers au FC Zurich (1999-2002) et au FC Sion (2003-2004). Il me parlait souvent du régime pro-soviétique de son pays et était rassuré d’être en Suisse avec sa famille. Je n’ai appris son implication en politique que cet été. Nous sommes toujours en contact, mais il ne m’en a jamais parlé. Quand j’ai vu d’ailleurs que c’était sous le label du Rêve Géorgien, je ne peux cacher que j’ai été très surpris. Cela ne convient pas au garçon. Il avait une grande ouverture d’esprit. »

Le positionnement de Kavelashvili est en effet bien différent aujourd’hui : considéré comme une marionnette de l’oligarque Bidzina Ivanishvli, sanctionné vendredi par les Etats-Unis, il n’a pourtant pas pu se présenter à la tête de la fédération géorgienne de football faute de diplôme d’études supérieures, en 1995. Ce n’était clairement pas valable pour occuper la plus haute fonction du pays.

 
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