Les victimes de l’attaque sont utilisées à des fins électorales

Les victimes de l’attaque sont utilisées à des fins électorales
Les victimes de l’attaque sont utilisées à des fins électorales
Depuis les terribles événements de la soirée du 20 décembre, les habitants de Magdebourg, en particulier les proches des victimes, n’ont pas vraiment eu l’occasion de commencer à analyser les événements, leurs expériences et leurs émotions. Au lieu de leur accorder ce temps de paix, les politiques tentent désormais de les exploiter.

Alors que les participants au rassemblement commémoratif se rassemblaient, une trompette résonnait à plusieurs reprises. Eckard Schwanholt de Zerbst a joué à de nombreuses reprises « Besiegt du meine Weisen… », un chant spirituel de Paul Gebhardt du 17e siècle. C’est sa façon de réconforter ses proches.

Les discours sur la place de la Cathédrale ont été largement modérés. Le Premier ministre Rainer Haseloff a été tenu pour responsable de l’attaque car l’assassin était au service de l’État. La ministre de l’Intérieur Tamara Zieschang a été priée de démissionner parce que ses autorités n’ont pas reconnu le danger représenté par l’agresseur. Et certains ont demandé que les frontières soient fermées et que tous ceux qui ne s’étaient pas correctement intégrés soient expulsés. Les véritables coupables de l’attaque ont été rapidement identifiés : les hommes politiques des derniers gouvernements, notamment ceux de la CDU.

Même si des bâtons lumineux ont été distribués avant la représentation d’Alice Weidel, cela n’a pas rendu la scène plus paisible. Alice Weidel et surtout Ulrich Siegmund ont trop souvent élevé la voix, indigne d’un événement mémoriel. Ils étaient sûrs de recevoir des applaudissements.

Peu de temps après le cortège funèbre, certains Magdebourgeois ont dû se faire une idée de la direction que cela pourrait prendre. De nombreux participants à la cérémonie commémorative se sont dirigés résolument vers le Vieux Marché. Nous avons rencontré les participants à la chaîne humaine qui rentraient chez eux et qui portaient encore les bougies en signe de sympathie. Ce spectacle a amené certains participants, désormais masqués, à l’événement de l’AfD à exprimer haut et fort leurs opinions. Des représentants de tous les médias ont été insultés, voire agressés physiquement. La police a ensuite arrêté les braillards, qui ont profité à leur tour de deux personnes masquées de la scène de gauche pour grimper sur le toit d’un arrêt de tramway. Là, ils ont déployé une banderole sur le stand : Pas de scène pour le fascisme. – Je ne veux pas entrer ici dans les détails de ce qui s’est passé ensuite, de ce que réclamaient certains partisans de l’AfD.

Ce n’est que grâce aux actions massives mais prudentes et de désescalade des forces de police que Magdebourg n’a pas eu à pleurer de nouvelles victimes ce soir-là.

Mais ce que cette soirée a clairement montré, c’est que l’apparition d’Alice Weidel et des autres hommes politiques de l’AfD n’avait rien à voir avec une commémoration. Il s’agissait dès le départ d’un événement de campagne électorale et d’une tentative d’approfondir davantage la division dans notre société.

Tout ce que je peux espérer, c’est que le moral de chacun se calme à nouveau à Noël, que nous recommencions à nous parler et à avoir aussi des discussions objectives. Car comme le disait Martin Luther King : « La violence n’est pas une solution ».

 
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